L’offensive de la rébellion AFC/M23 s’intensifie dans le Sud-Kivu où plusieurs localités de la plaine de la Ruzizi sont tombées les unes après les autres depuis plus d’une semaine.
Parties de Kamanyola, les forces rebelles ont progressé sur près de cinquante kilomètres, bousculant les positions des FARDC et de leurs alliés burundais.
Parmi les points stratégiques récemment conquis figurent Luvungi, l’une des principales forteresses de la coalition gouvernementale, ainsi que le camp d’instruction militaire de Lubirizi.
La cité de Sange, située à une trentaine de kilomètres d’Uvira, est également passée sous contrôle rebelle, accentuant la pression sur cette agglomération majeure du sud de la province.
Face à cette avancée éclair, le Burundi – engagé militairement aux côtés des FARDC – a révélé lundi 8 décembre les objectifs que viserait l’AFC/M23.
Selon Edouard Bizimana, ministre burundais des Affaires étrangères, les rebelles projetteraient de « prendre Uvira puis d’avancer vers Fizi et Kalemie avant le 25 décembre ».
La déclaration a été faite devant le corps diplomatique réuni à Gitega, soulignant la gravité de la situation et l’ampleur de la menace.
Sur le terrain, les combats continuent d’entraîner d’importants mouvements de populations. Depuis une semaine, des milliers de civils fuient en direction d’Uvira et de Fizi pour échapper aux affrontements.
Ce 9 décembre, la ville d’Uvira vit dans une atmosphère de panique totale. Des détonations d’armes légères et lourdes se font entendre par intermittence, alimentant la psychose au sein des quartiers.
Les habitants, inquiets d’une possible entrée des rebelles, restent repliés chez eux tandis que les forces loyalistes tentent de réorganiser leurs lignes de défense.
Alors que la situation sécuritaire se dégrade, les autorités locales appellent au calme mais reconnaissent la nécessité d’un renfort rapide pour éviter une nouvelle chute stratégique dans l’est de la RDC.
