Après la chute d’Uvira, ville passée sous contrôle rebelle sans affrontements majeurs, le président Félix Tshisekedi envisagerait une refonte complète de l’appareil sécuritaire et de l’exécutif.
Selon plusieurs sources, il serait déterminé à « faire table rase » pour resserrer les rangs face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
À la Présidence, un remaniement du cabinet présidentiel serait de plus en plus évoqué. Un nouveau directeur de cabinet pourrait être nommé, tandis qu’Anthony Nkinzo serait pressenti pour quitter ses fonctions, son action étant jugée insuffisante par certains cercles du pouvoir.
La Première ministre Judith Suminwa fait également l’objet de critiques internes, son leadership ne convainquant plus une partie de l’opinion et de la majorité présidentielle.
Sur le plan militaire, le commandement dans les zones de combat serait remis en cause. Des voix au sein des FARDC réclament un changement à la tête des unités engagées, accusées d’enchaîner les revers sur le terrain.
« Comment expliquer que nos militaires aient quitté Uvira un jour avant l’arrivée des rebelles ? Qu’est-ce qui a échoué ? », s’interroge un officier.
Dans ce contexte, un nouveau commandement serait en cours de mise en place, tandis que plusieurs officiers supérieurs ont récemment été arrêtés, soupçonnés d’implication dans des manœuvres visant à fragiliser le régime de Félix Tshisekedi début 2025.
