Après deux jours de négociations à Berlin, des progrès importants ont été réalisés concernant la sécurité de l’Ukraine, même si certaines questions, comme les concessions territoriales, restent sensibles.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le chancelier allemand Friedrich Merz se sont félicités des avancées obtenues sur un point central : la mise en place de garanties de sécurité solides après un cessez-le-feu, afin d’empêcher toute future attaque de la Russie.
Selon Friedrich Merz, ces garanties, proposées conjointement par les États-Unis et l’Europe, sont « remarquables » et visent à éviter les erreurs des accords de Minsk, qui n’avaient pas suffi à protéger l’Ukraine après l’annexion de la Crimée.
Les dirigeants européens et américains ont proposé la création d’une force multinationale en Ukraine, soutenue par les contributions volontaires des pays participants et par les États-Unis.
Cette force aurait pour mission de sécuriser l’espace aérien et maritime et de soulager les forces ukrainiennes limitées à 800 000 soldats, leur permettant ainsi de se régénérer.
Un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, dirigé par les États-Unis, est également prévu.
Les documents officiels précisent qu’il appartient désormais à la Russie de montrer sa volonté de parvenir à une paix durable en acceptant le plan de paix proposé par le président Trump.
Les États-Unis ont assuré que les garanties de sécurité offertes à l’Ukraine seraient « très fortes », comparables à celles prévues par l’article 5 du traité de l’OTAN, qui engage l’assistance mutuelle en cas d’attaque.
Ces garanties nécessiteront toutefois un vote du Sénat américain, et le président Trump a indiqué qu’il était prêt à soutenir cette démarche, ce qui a surpris positivement les négociateurs ukrainiens et européens.
Malgré ces avancées, des divergences persistent sur la question des concessions territoriales. L’Ukraine refuse de céder l’intégralité du Donbass, y compris des zones non occupées par la Russie, contrairement à ce que prévoyait le plan initial américain.
Les discussions ont également porté sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par Moscou, et certains progrès semblent avoir été faits sur ce dossier.
Donald Trump a déclaré lundi soir depuis le Bureau ovale que « nous sommes plus proches que jamais d’un accord mettant fin à la guerre avec la Russie ».
Les dirigeants européens et américains affichent clairement leur objectif : montrer l’unité et la solidarité de l’Europe avec l’Ukraine, tout en poursuivant les discussions sur les avoirs russes gelés et les modalités précises de l’accord de paix.
