La taxe sur le RAM indigne la population congolaise depuis quelque temps. Cette initiative du Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC), Augustin Kibassa Maliba, reconduit toujours à la tête de ce même portefeuille, fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Aujourd’hui, le Mouvement National des Consommateurs Lésés, vient d’initier une marche de contestation pour dire non à cette manœuvre que beaucoup considèrent d’escroquerie.
“L’idée est de dénoncer cette escroquerie étatique de RAM, cette taxe qu’on ajoute au peuple congolais, un peuple qui souffre déjà, qui vit dans la misère de tout le jour. Le fait de retrancher des unités, les crédits est une exagération… Nous marchons pour contester, protester contre cette escroquerie là” , a expliqué la chargée de communication, Mariela Lugne.
Cette ONG donne rendez-vous ce Lundi 03 Mai à partir de 07h30 sur la place des évolués à Gombe pour un sit-in devant l’immeuble intelligent.
D’après un expert d’un réseau téléphonique en RDC, Le Ram est l’acronyme de registre pour appareil mobile. C’est-à-dire que l’état congolais au travers l’ARTPC a fait un registre pour tous les appareils mobiles pouvant se connecter (téléphones, modems…) et ce registre là est composé des IMEI.
Au départ, l’idée était de lutter contre la contrefaçon des téléphones et deuxièmement de lutter contre le vol des téléphones à travers l’IMEI , on bloquait automatiquement l’appareil aux réseaux.
C’est ainsi que l’ensemble de tous ces services là ont accouché d’une taxe qu’on appelle, la taxe sur le RAM.
Cette taxe est payable pendant une période de 6 mois. De ce fait, on a scindé la taxe pour 2 catégories d’appareils, il y a des appareils de la 2e génération (téléphone 2G) qui payent 0.17u le mois jusqu’à atteindre 6 mois, à partir du 5 et 6 mois 0.15u et les appareils qui ont la 3G et 4G, payent 1.17$ c’est-à-dire 117u par mois.
A signaler que depuis sa campagne lancée depuis octobre 2020 , il y a eu certains numéros dont le prélèvement avait commencé, maintenant, l’ARTPC est dans la phase de recouvrement forcé en bloquant l’accès à l’activation des forfaits certains numéros non en règle. Voilà ce qui crée les frustrations au sein de la population congolaise.
Jude Kadima/ Le Hautpanel