Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, a reçu en audience , les membres de l’Association pour la défense des intérêts du Kivu-Bukavu samedi 3 avril 2021, à son cabinet de travail du Palais du Peuple, à Kinshasa.
Cette délégation conduite par Modeste Mboningaba, était venu remettre au speaker de la chambre basse du parlement congolais, leur contribution au débat de la mise en place des reformes du nouveau système électoral.
« Il y a une unanimité qui vient de la base pour dire qu’on ne peut continuer à avoir des élus qui nous font la honte. Ils se recrutent un peu partout dans la sphère politique : gouverneurs de provinces, députés provinciaux, sénateurs, députés nationaux, bref tous les élus. Il y a un vrai problème. Les Congolais qui sont conscients des enjeux mondiaux pour ce pays ne peuvent pas se contenter de ce qu’on a comme représentation », a déclaré M. Mboningaba Mugaruka Mulimbi.
Et d’ajouter : « C’est cela notre ambition, car le Congo doit être effectivement à l’avant-garde et nous ne sommes pas un pays qui peut se comparer aux 54 États africains qui sont égaux. Aux Nations unies, ils ont tous la même voix, il n’y a pas de voix plus importante parce qu’on est un grand pays, mais nous, nous devons savoir que notre vocation, c’est d’être le leader, une vocation naturelle. Nous l’avons l’ambition de mener des réformes qui aboutissent à ce que nous ayons de meilleurs élus d’Afrique et pourquoi pas du monde parce que nous le pouvons ».
L’Association pour la défense des intérêts du Kivu-Bukavu est également venue plaider la cause du Dr Denis Mukwege, le seul Prix Nobel de la paix que le Congo a jusqu’à présent.
« Nous avons, pour la première fois dans notre pays, l’honneur d’avoir un Prix Nobel de la paix qui est une icône respectée ailleurs, mais chez nous, son image est banalisée. Personne ne pense qu’il faille honorer ce digne fils du pays. Il est Prix Nobel depuis 2018, il est vrai que depuis lors le pouvoir a changé et on sent que le nouveau a le souci de corriger tout cela. Raison pour laquelle nous sommes voir le président de l’Assemblée nationale pour lui rappeler qu’il y a ce dossier qu’il fallait régler », a déclaré le chef de délégation au sortir de l’audience.
Pour sa part, Christophe Mboso s’est montré très réceptif au message des émissaires de Mukwege et a promis de faire le nécessaire pour que la situation soit débloquée le plus rapidement possible.
Le Hautpanel