Quatre organisations de défense des droits humains demandent mercredi 9 avril 2025, à Kinshasa des informations claires sur le lieu de détention et l’état de santé du pasteur Daniel Ngoy Mulunda, ancien président de la CENI (Commission électorale nationale indépendante).
Ces ONG – Asadho, Justicia Asbl, les Amis de Nelson Mandela pour la défense des droits humains (ANMDH) et la Voix des sans voix (VSV) – dénoncent une détention arbitraire et sans transparence.
Elles expliquent que le pasteur Ngoy Mulunda est arrêté depuis son extradition de la Zambie vers la RDC, le 18 décembre 2024. Pourtant, il avait le statut de réfugié politique.
Elles affirment que cette extradition ressemble à un enlèvement. Depuis ce jour, personne ne connaît son lieu de détention, ni sa famille, ni ses avocats, ni les organisations des droits humains.
Maître Thimothé Mbuya, président de Justicia Asbl, déclare : « Cette situation inquiète. On ne sait pas s’il est en bonne santé ou non. Il faut que la justice fasse son travail dans le respect de la loi ».
Les ONG demandent que le pasteur soit présenté devant un juge, comme le prévoit la Constitution de la RDC. Si aucune charge n’est retenue contre lui, elles réclament sa libération immédiate.
Elles critiquent aussi le silence du HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés). Pour elles, ce silence est grave et peut ouvrir la porte à d’autres violations des droits des réfugiés dans la région.
Enfin, les quatre organisations appellent les autorités congolaises, les instances internationales et la société civile à se mobiliser pour que justice soit faite dans cette affaire.