Donald Trump annonce ce jeudi 8 mai 2025, un accord commercial « total et complet » avec le Royaume-Uni, le premier depuis le début de sa guerre commerciale.
Il promet que cet accord va renforcer les relations entre les deux pays pour de nombreuses années. Il s’exprime à 10h00 dans le Bureau ovale.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui prend aussi la parole dans la journée, ne confirme pas que l’accord est vraiment « total et complet ».
Une source du gouvernement britannique explique qu’il ne s’agit pas d’un véritable accord de libre-échange, mais plutôt d’un document de base qui ouvre la voie à des discussions futures, notamment dans le secteur pharmaceutique.
L’accord concerne surtout certains secteurs comme l’acier, taxé à 25 %, et surtout l’automobile. Les marques britanniques comme Bentley, Aston Martin ou Jaguar sont très concernées car les États-Unis sont leur premier marché en dehors de l’Union européenne.
Depuis plusieurs semaines, Londres négocie avec Washington pour réduire les taxes douanières, souvent à 10 %, sur ses exportations.
Cet accord est une première depuis que Donald Trump a imposé des droits de douane massifs sur les importations américaines, avant de faire machine arrière face aux critiques.
Trump annonce que d’autres accords vont suivre. Des négociations avec la Chine commencent bientôt en Suisse.
L’économiste Jonathan Portes pense que cet accord est surtout une façon de limiter les dégâts pour le Royaume-Uni.
Il ne voit pas d’impact fort sur l’économie, mais reconnaît que ce sera un soulagement pour certaines entreprises.
Les observateurs surveillent les concessions britanniques, comme une possible réduction de la taxe numérique qui touche les géants américains de la tech, ou encore des ouvertures dans l’agriculture.
Keir Starmer affirme qu’il agit toujours dans l’intérêt du pays, après avoir aussi signé un accord commercial avec l’Inde.
Depuis le Brexit, le Royaume-Uni gère seul ses relations commerciales. Il reste prudent dans ses relations avec Trump, évitant toute critique directe.
Même si les États-Unis sont le deuxième partenaire commercial du Royaume-Uni, l’Union européenne reste le partenaire principal.
Un sommet avec les présidents des institutions de l’UE aura lieu à Londres le 19 mai, une première depuis le Brexit.