Les États-Unis et la Chine trouvent un accord ce mercredi 11 juin 2025, sur un cadre général pour réduire leurs tensions commerciales.
Après deux jours de discussions à Londres, les négociateurs des deux pays s’accordent et vont maintenant présenter ce cadre à leurs présidents respectifs.
Le représentant chinois au Commerce, Li Chenggang, explique que chaque pays doit maintenant faire valider cet accord par son président.
Le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, ajoute que si le président Trump et le président Xi Jinping donnent leur accord, le cadre sera appliqué.
Depuis le début de cette guerre commerciale, les conséquences sont déjà visibles. Pour limiter les pertes, la Chine redirige une partie de ses exportations vers l’Asie du Sud-Est.
Par exemple, entre janvier et mai, les exportations chinoises augmentent fortement vers le Vietnam (+19 %), la Thaïlande (+21 %) et l’Indonésie (+17 %), alors que la moyenne mondiale est de +6 %.
La Chine envoie aussi des marchandises comme des pièces détachées ou des machines vers ces pays, où elles sont modifiées ou assemblées.
Ensuite, ces produits peuvent être réexportés vers les États-Unis avec une nouvelle origine, ce qui est légal s’il y a assez de transformation locale.
Cependant, certains pays comme l’Indonésie sont accusés de simplement reconditionner les produits chinois.
Jakarta promet de renforcer les contrôles pour éviter ces fraudes. La Thaïlande et la Malaisie font de même.
Les économistes notent que ces sanctions ne coupent pas la Chine du monde. Au contraire, elles renforcent ses relations avec l’Asie du Sud-Est, une région stratégique de plus de 700 millions d’habitants.