« La situation que traverse notre pays en ce moment est on ne peut plus grave. Il y a péril en la demeure, et si nous n’y prenons garde, nous risquons d’être les derniers Congolais à avoir vécu en République Démocratique du Congo (RDC) dans ses frontières actuelles ».
Propos de l’opposant congolais Martin Fayulu Madidi qui indique que aujourd’hui, comme hier, les éléments des armées rwandaise et ougandaise, regroupés au sein d’une unité appelée M23, sèment la mort et la désolation dans le Nord-Kivu, notamment à Bunagana, Kiwanja, Rutshuru, Rubare, Rumangabo, Rugari.
Selon lui, maintenant, ils avancent vers Goma. Cette situation a entraîné un exode massif des populations qui viennent s’ajouter à plus de 6 millions de déplacés internes déjà enregistrés dans l’Est du pays, abandonnés et sans assistance, victimes des violations massives des droits humains.
« Il va sans dire que la RDC souffre de cette situation à partir de la première agression du Rwanda et de l’Ouganda sous le label de l’AFDL en octobre 1996. Depuis, le Président du Rwanda, M. Paul Kagame, s’est érigé en faiseur de différents présidents qui se sont succédés à la tête de la RDC. C’est inacceptable!
Les conséquences de la crise de légitimité et de déni de souveraineté qui en découlent, se font sentir aujourd’hui », a dit Martin Fayulu.
Et de poursuivre : “Le Rwanda et l’Ouganda se donnent à cœur joie dans la déstabilisation de la partie Est de notre pays qui s’étend dans d’autres parties du territoire national notamment dans le Mai-Ndombe et le Kwilu. Cette déstabilisation est rendue possible notamment par l’infiltration de toutes les institutions de la République.” Et pour mieux contrôler la RDC, ses ennemis l’ont emmenée dans la Communauté d’Afrique de l’Est, a-t-il chuté.
Muhindo Mathe