Après des propos négationnistes, déplacés et discourtois du Président rwandais, Paul Kagame , au sujet des crimes commis par l’armée rwandaise dans les territoires de la République démocratique du Congo, faisant état du «génocide Congolais», le premier vice-président de l’Assemblée nationale de la RDC, Jean Marc Kabund-A-Kabund , a répondu au président rwandais.
«La posture négationniste du Président rwandais face aux crimes commis en République Démocratique du Congo est une attitude d’un accusé plaidant non coupable », écrit Jean Marc Kabund-A-Kabund, ce mercredi 19 mai sur Twitter.
Cette réponse qui tardait à venir de la part des autorités congolaises, est enfin arrivée ce mercredi, par les écrits du président intérimaire du parti présidentiel, «Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS)» et premier vice-président de la chambre basse de la RDC, qui a répliqué aux propos négationnistes du président rwandais.
Lors d’un entretien accordé à Radio France Internationale et France 24, lundi dernier, Paul Kagame a complètement nié les crimes commis par des armées étrangères à l’est de la République démocratique du Congo, il y a plus de vingt ans.
« Il n’y a pas eu de crimes. Absolument pas. C’est la théorie du double génocide qui est à l’œuvre », affirme le président rwandais Paul Kagame.
Évoquant le plaidoyer mené récemment en France par le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix en faveur de la reconnaissance des crimes commis pendant les deux guerres du Congo entre 1996- 1997 et 1998-2003, y compris par les troupes rwandaises, le chef de l’État rwandais accuse le prix Nobel de la paix congolais d’être « un outil de forces que l’on ne voit pas », avait-il poursuivi sur le micro de RFI et France 24.
Et d’ajouter : « On lui dit quoi dire ». « Le rapport du projet Mapping [rapport d’experts indépendants mandatés par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme qui répertorie les crimes commis entre 1993 et 2003] a été extrêmement controversé en RDC, il est hautement contesté par les gens, il a été très politisé. »
« Il y a d’autres rapports qui sont sorties qui disent tout à faire le contraire », souligne le président Paul Kagame, dans cet entretien accordé à RFI et France 24.
Face à cette série des mensonges et des propos négationnistes du dirigeant rwandais, le premier vice-président de l’Assemblée nationale de la RDC, Jean Marc Kabund, a proposé des solutions adéquates, afin que les auteurs de ces crimes odieux soient punis.
« L’essentiel pour nous c’est l’institution sur base du rapport Mapping, d’un Tribunal pénal international pour la République démocratique du Congo, afin que les auteurs… qui qu’ils soient et où qu’ils se trouvent répondent… », a écrit Jean Marc Kabund-A-Kabund sur Twitter.
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