À Kinshasa, une nouvelle mesure fait débat : les autorités imposent l’alternance de circulation des véhicules en fonction des plaques d’immatriculation.
L’objectif affiché est de réduire les embouteillages qui paralysent la capitale. Mais sur le terrain, cette décision divise.
Maître Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa/Gombe, s’oppose fermement ce lundi 19 mai 2025, à cette initiative. Il critique une approche qu’il juge simpliste et injuste.
« Cette mesure empêche de nombreux citoyens de se déplacer librement. Elle ne fait qu’ajouter de la confusion à une situation déjà difficile », affirme-t-il.
Il s’inquiète surtout de ses effets sur la scolarité des enfants. À Kinshasa, beaucoup de parents utilisent leur propre voiture pour conduire leurs enfants à l’école.
« Sans transports publics efficaces, chaque voiture familiale devient un véhicule scolaire. Limiter leur circulation, c’est pénaliser les élèves », alerte-t-il.
Pour Me Wenga, la solution ne se trouve pas dans les restrictions, mais dans des réformes de fond. Il appelle à réhabiliter les routes, former les conducteurs et renforcer la régulation du trafic par la police.
« Il faut travailler sur la discipline routière, pas sur des mesures qui aggravent le quotidien des habitants », insiste-t-il.
Dans une ville où la circulation est un défi quotidien, cette mesure soulève de nombreuses interrogations. Si l’intention des autorités est claire, sa mise en œuvre semble mal accueillie.
Et la question reste entière : Kinshasa a-t-elle vraiment besoin d’une alternance des plaques, ou d’un plan de mobilité mieux pensé et adapté aux réalités locales ?