Les enseignants de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) du territoire de Kasongo-Lunda dans la province du Kwango sont en colère. Ils viennent de déclencher un mouvement de grève depuis samedi dernier.
“Les enseignants de ce territoire se plaignent parce qu’ils ne reçoivent pas le montant qu’ils doivent mériter. Les agents des banques qui viennent payer les enseignants dans ce territoire procèdent aux retraits non justifiés des sommes colossales sur les salaires. Ces retraits varient entre 180.000 et 191.000 Francs congolais pour les uns, et entre 207.000 et 220.000 Francs congolais pour les autres”, explique Constatin Toyade, un des délégués syndicaux des enseignants de Kasongo-Lunda.
Il ajoute que jadis les enseignants voyaient leurs “Nets à payer” sur les listings, mais aujourd’hui, avec le système des banques, ils ne voient plus ces “Nets à payer”.
“Les enseignants de Kasongo-Lunda se plaignent également du fait que le gouvernement congolais ne paie pas le transport et le logement des enseignants des territoires. Ces enseignants souffrent sérieusement. Les produits manufacturés à Kasongo-Lunda coûtent trois fois plus chers qu’à Kinshasa”, déclare le syndicaliste.
Une colère similaire s’observe aussi auprès des femmes agents de la BIAC (Banque internationale pour l’ Afrique au Congo) de Kikwit dans la province du Kwilu.
“La Banque Centrale du Congo s’était précipitée pour liquider la BIAC sans assurer le décompte final des agents. Nous souffrons beaucoup”, déclare une des femmes agents de la BIAC Kikwit qui a requis l’anonymat. Selon elle, le nouveau gouvernement devra tout faire pour résoudre ce problème.
Le Hautpanel