La nécessité d’une collaboration entre le ministère des Affaires étrangères et le Sénat a été au centre des échanges entre la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza et le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, jeudi 05 Mars 2020, au Palais du peuple.
« Le Sénat est une institution importante de la République et je dois collaborer avec elle en ma qualité du ministre des Affaires étrangères », a-t-elle dit, soulignant que le président Alexis Thambwe a été longtemps aux Affaires étrangères et qu’elle a besoin d’entendre de sa bouche comment il a vécu son temps au dit ministère.
Le président du Sénat, rappelle-t-on, a dirigé le ministère des Affaires étrangères de 2008 en 2012 sous le gouvernement Muzito lors du remaniement ministériel du 27 octobre 2008. Sous sa gestion, plusieurs réalisations ont été enregistrées, comme souligne l’ACP.
Du côté personnel de l’administration, Il avait œuvré pour le renforcement des capacités des agents affectés aux Affaires étrangères après le recrutement complaisant du personnel exacerbé par le manque de formation permanente ainsi que des erreurs stratégiques ou de gestion des questions diplomatiques qui ternissait l’image de la diplomatie congolaise.
Il avait à cet effet, diligenté un contrôle des titres scolaires et académiques des agents. Il avait étendu la formation des agents dans divers pays (Japon, Inde, Brésil, Egypte, Iran, France,…).
Il était parvenu à inscrire l’académie diplomatique au budget annexe du gouvernement à la suite de la fin de financement de cette académie par les Sud-africains. L’académie avait ouvert ses portes aux fonctionnaires d’autres institutions publiques.
S’agissant des missions diplomatiques et coopération bilatérale, Alexis Thambwe Mwamba avait procédé à l’ouverture de trois nouveaux postes diplomatiques : Ankara en Turquie, la Havane au Cuba et Juba au Soudan du sud.
Des fonds nécessaires avaient été débloqués pour l’achat d’une nouvelle chancellerie à Berlin et la réhabilitation de plusieurs chancelleries dont celle de Washington. Le gouvernement tchadien avait consenti à dédommager la RDC pour son bâtiment qu’il occupait. Plusieurs ambassades avaient été dotées de véhicules officiels neufs. Il avait liquidé les arriérés de salaire des diplomates en poste.
Sous son mandat, la RDC était parvenue à payer ses arriérés au sein de différentes organisations, entre autres, l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), et la Francophonie).
Il a parcouru le monde pour défendre le pays particulièrement dans le dossier pour la stabilisation de l’Est de la RDC, en évitant in extrémis la chute de la ville de Goma menacée par Nkunda Batwara, alors que les forces onusiennes étaient déjà sorties du centre de la ville.
Le Hautpanel