La RDC appelée à accélérer l’exploitation de ses ressources pétrolières partagées avec l’Ouganda et le Rwanda
Samedi 18 janvier 2025, la République Démocratique du Congo (RDC) est vivement appelée à accélérer l’exploitation de ses nappes pétrolières lacustres partagées avec l’Ouganda et le Rwanda. Moïse Alyegera, chargé d’étude au pool juridique du ministère de l’Environnement et du Développement durable, exprime son inquiétude face à l’inaction prolongée de Kinshasa, tandis que ses voisins avancent à grands pas dans le secteur des hydrocarbures.
L’Ouganda, par exemple, a déjà pris une longueur d’avance en exploitant activement le pétrole du lac Albert, une ressource partagée avec la RDC. Depuis 2022, ce pays a lancé la production de pétrole dans cette zone stratégique, tirant ainsi parti de ses ressources naturelles pour stimuler son économie. De son côté, le Rwanda ne reste pas en retrait. Avec la découverte de 13 blocs pétroliers dans le lac Kivu, il affiche clairement ses ambitions de renforcer sa position dans le secteur énergétique.
Malgré des premières découvertes pétrolières datant de 2006, la RDC demeure en retrait. Moïse Alyegera déplore cette inaction qui, selon lui, compromet les intérêts économiques du pays. Il insiste sur la nécessité pour le gouvernement congolais de prendre des mesures urgentes pour exploiter les ressources du lac Albert en Ituri et du lac Kivu au Nord-Kivu.
« Le gouvernement doit planifier et débuter l’exploitation de ces nappes pétrolières sans tarder, afin de protéger nos intérêts économiques tout en préservant l’environnement », déclare-t-il.
En outre, Alyegera exhorte la RDC à accélérer son adhésion à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux. Il souligne que cette adhésion renforcerait la capacité du pays à défendre ses droits et à résoudre d’éventuels litiges devant la Cour internationale de justice.
Cependant, la RDC fait face à plusieurs obstacles majeurs qui entravent l’exploration et l’exploitation de ses ressources pétrolières. Parmi ces défis figurent des problèmes de gouvernance, un déficit d’infrastructures adaptées, et des préoccupations environnementales. Alyegera met en garde contre le retard accumulé par la RDC par rapport à ses voisins, soulignant l’urgence d’agir pour garantir la souveraineté économique du pays.
En conclusion, il est impératif que la RDC adopte une approche proactive et stratégique pour tirer parti de ses ressources pétrolières, non seulement pour stimuler son économie, mais aussi pour assurer sa position sur la scène régionale et internationale.