La République Démocratique du Congo s’engage activement dans le développement du Corridor Central, un axe stratégique du commerce international qui relie sept pays d’Afrique centrale à l’océan Indien via le port de Dar-es-Salaam, en Tanzanie.
Le mercredi 18 juin 2025, à l’occasion de la 14ᵉ réunion du Conseil Interministériel du Corridor Central, des officiels congolais rejoignent leurs homologues de la Tanzanie, du Burundi, du Rwanda, du Malawi, de l’Ouganda et de la Zambie pour accélérer la mise en œuvre des infrastructures et des réformes douanières.
Pour désengorger les postes frontaliers saturés et fluidifier les échanges, la RDC et la Tanzanie développent ensemble des ports secs.
Le Haut-Katanga concède 15 hectares à Kasumbalesa et 25 hectares à Kasenga à la Tanzanie pour y installer ces plateformes logistiques.
De son côté, la RDC prévoit de construire ses propres ports secs à Kwala (45 ha), à 100 km de Dar-es-Salaam, et à Katosho (15 ha), près de Kigoma.
L’objectif est clair : réduire les lenteurs douanières, les embouteillages et les pertes économiques qui freinent les échanges dans la région.
Le gouvernement congolais a déjà signé un contrat d’aménagement de deux sites pour un montant de 300 millions de dollars, preuve de son engagement dans cette dynamique régionale.
Présent à cette réunion, Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier Ministre et Ministre des Transports de la RDC, souligne que 4 à 6 millions de tonnes de fret congolais transitent chaque année par Dar-es-Salaam. Il insiste sur l’importance vitale de ce corridor pour l’économie nationale.
Les gouverneurs du Tanganyika, Christian Kitungwa, et du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, participent également aux échanges. Ce dernier officialise la cession des terres pour la construction des ports secs.
La RDC cède à cette occasion la présidence tournante du Corridor Central au Malawi, mettant fin à son mandat à la tête de cette structure régionale.
Au-delà du Corridor Central, la RDC reste un acteur clé sur d’autres axes, notamment le Corridor de Lobito, long de 1300 km de rails en construction, qui reliera bientôt la RDC et la Zambie à l’Atlantique via l’Angola.
Ce projet, soutenu par les États-Unis, vise à faciliter les exportations de cuivre et de cobalt, des minerais stratégiques pour la transition énergétique mondiale.
Avec ces initiatives, la RDC s’impose comme un pivot logistique régional, déterminée à booster son commerce extérieur et à s’intégrer pleinement dans l’économie régionale et mondiale.