La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo continue de faire l’objet de nombreuses préoccupations internationales. Après la prise de Goma par le M23, soutenu par le Rwanda, le Parlement européen a organisé une session spéciale le jeudi 30 janvier pour examiner la crise.
Plusieurs sanctions contre le Rwanda ont été proposées, telles que la suspension d’un accord de coopération signé en 2024 et l’interdiction d’événements sportifs internationaux sur son sol. L’Union Européenne a été appelée à agir plus fermement face à cette situation.
Johan Borgstam, représentant spécial de l’UE dans la région, a exprimé son étonnement face à l’inaction de l’Europe. Il a affirmé que la présence des troupes rwandaises en RDC est inacceptable. Ce constat a été repris dans plusieurs pays, comme la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, où la pression pour des sanctions contre le Rwanda s’intensifie.
La Grande-Bretagne, par exemple, menace de suspendre son aide si le Rwanda persiste à violer la souveraineté de la RDC.
Dans le même temps, la France, membre du Conseil de sécurité de l’ONU, a réaffirmé son soutien à la RDC. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a rencontré le Président Tshisekedi à Kinshasa pour discuter de l’évolution de la crise.
Lors de cet entretien, Tshisekedi a exposé les graves conséquences de l’invasion, notamment les pillages de ressources naturelles et les violations des droits humains.
Malgré l’augmentation des pressions internationales, le gouvernement congolais reste déterminé. Le Président Tshisekedi a évoqué la possibilité d’un dialogue, mais a précisé qu’il n’accepterait pas de négocier avec le M23.
Le ministre de la Défense a réaffirmé cette position, appelant à la reconquête des territoires occupés par les rebelles. Dans ce contexte difficile, les autorités congolaises comptent sur l’engagement de leurs forces armées pour défendre la souveraineté du pays.