Le président américain Donald Trump affirme avoir trouvé un accord avec la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Cette déclaration, faite mercredi 23 avril 2025, provoque de vives réactions sur la scène internationale. Trump, qui promet depuis sa campagne de résoudre le conflit rapidement, intensifie la pression sur Kiev à l’approche de ses fameux 100 jours de mandat.
Pour l’instant, aucun document officiel ne confirme cet accord. Pourtant, les grandes lignes révélées par Washington soulèvent des interrogations sur l’équilibre des concessions.
Le plan proposé reconnaît la Crimée comme territoire russe, gèle les lignes de front actuelles ce qui légitime de facto les annexions russes et exclut toute adhésion future de l’Ukraine à l’OTAN.
Un seul point pourrait déplaire à Vladimir Poutine : la présence de forces européennes sur le sol ukrainien pour garantir le respect d’un éventuel cessez-le-feu.
Malgré cela, Trump se montre optimiste. Il envoie son émissaire Steve Witkoff pour une quatrième rencontre avec le président russe, espérant obtenir un feu vert définitif.
Moscou reste toutefois prudent. Le 22 avril, le Kremlin met en garde contre toute précipitation dans les négociations. Poutine garde le contrôle du calendrier diplomatique, alors que les combats continuent sur le terrain.
Donald Trump, de son côté, minimise l’importance du soutien américain à l’Ukraine. Il rappelle que « cette guerre est celle de Biden, pas la mienne » et préfère se concentrer sur une reprise des relations avec Moscou, notamment économiques et diplomatiques.
En ce sens, certains analystes y voient moins une recherche de paix qu’un changement d’orientation géopolitique au profit de la Russie.
L’Ukraine, dirigée par Volodymyr Zelensky, se retrouve isolée. Le président ukrainien fait face à un dilemme : céder à la pression américaine ou poursuivre une guerre sans le soutien total de Washington.
L’annonce de Trump semble davantage servir ses intérêts politiques intérieurs qu’une véritable sortie de crise.
La communauté internationale attend désormais des preuves concrètes. En l’absence d’accord signé, la prudence reste de mise.