Depuis quelques mois, les ex-locataires de la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN) ne parlent plus le même langage avec leur ancien bailleur la FIKIN, la concession étant vendue à la Société Immobilière du Congo (SIC), joint-venture au projet entre la FIKIN et la China communication construction company.
Pour les ex-locataires de la FIKIN, les choses ne sont pas claires étant donné que lorsque la FIKIN a vendu la concession, les locataires qui étaient dans les maisons n’étaient pas consultés en leur qualité de premiers occupants.
Plus grave encore, cet ancien propriétaire (FIKIN), touche toujours les loyers jusqu’à ce jour, doit-on savoir qu’il y a des zones d’ombre sur la situation de la FIKIN.
Le 12 Septembre 2014, dans un avis au Public, la SIC informait les anciens locataires de la FIKIN que dans le cadre du projet de construction de la Cité Moderne, il était prévu la démolition des anciens appartements qu’ils occupent à partir de 30 Octobre 2014, beaucoup des réalisations étaient mentionnées notamment la Fondation du site, la voirie intérieure, drainage, les égouts, installations des câbles d’électricités, etc.
L’aménagement général du site était à la base de cette exigence. Toujours la SIC écrivait que c’est suivant le protocole d’accord du 5 Juin 2012 signé entre la FIKIN et la China communication construction company le 5 juin 2012, la partie chinoise détenant 80% de parts du capital (17 136 000 USD) et la Fikin 20% (4 284 000 USD), la FIKIN s’engageait à la démolition des anciens appartements du Motel-Fikin.
Pour les locataires, les maisons depuis cette date n’existaient plus (démolition étant programmée). Ce qui est surprenant, c’est le fait que la FIKIN cessait d’être bailleur de ce site. Mais curieusement. C’est la FIKIN ancien bailleur qui excelle dans les perceptions des loyers.
Au demeurant, le collectif des locataires qui existe et qui s’est battu pour arracher la décision du premier ministre Matata de ne pas céder à la pression de SIC jusqu’à la construction des mille loyers promis au gouvernement de la République.
Les lettres du premier ministre Matata sont claires à ce sujet. Où sont alors l’exécution de 1000 mille logements pour faire autre chose ?
Le premier ministre Matata Ponyo jusqu’à son départ de la Primature, aucun rapport technique de la part de la partie chinoise révèlent les locataires.
Le premier ministre qui évitait les tensions sociales avait insisté sur le fait. Interdiction de l’érection des murs, il attendait le début des travaux de construction des unités de logement sur la superficie non bâtie avant d’entreprendre les travaux sur la partie bâtie et habitée. Il demandait enfin l’état d’avancement du projet, la présentation effective de l’Etat au sein de la joint-venture, dans le cadre de 1000 logements et a attendu le rapport en vain.
Les locataires estiment que les 2,300 millions de dollars américains versés ne reflètent pas la réalité comment une concession bâtie comme Motel-Fikin peut coûter ce prix-là ? Nous rêvons ou pas !
A présent, il y a un autre front que le nouveau mandataire ouvre entre lui et les locataires. Ces papas et mamans qui ont fait plus de 50 ans dans les maisons méritent considérations. Ils ne sont pas les agitateurs, ce sont les partenaires sociaux de la FIKIN et de SIC. Ils ont protégé le site contre les pillages et les voyous de la ville.
Ce qui est dramatique, les chinois avec leur entreprise SIC détiendraient déjà un certificat d’enregistrement du site. Une situation surprenante. La FIKIN soutient être actionnaire dans les capitaux de la SIC et comment le certificat de la concession est gardé par la partie SIC ?
Un petit calcul suffit pour conclure que cette concession a été bradée par les parties aux négociations soit 1 mètre carré à 200 USD, on doit être sérieux à Limete !
Le gouvernement de la République aura à gagner s’il garantit la quiétude aux 300 familles habitant Motel-Fikin. Ils expriment le vœu de voir le gouvernement trancher en leur faveur en leur octroyant l’autorisation de payer progressivement ces maisons comme cela se fait ailleurs et même en République Démocratique du Congo avec l’office national de Logement (ONL) de l’époque.
Le Hautpanel