Dans un communiqué rendu public ce lundi 23 août 2021 par le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, les États-Unis ont imposé des sanctions contre le chef d’état-major des Forces de défense érythréennes (EDF), le général Filipos Woldeyohannes (Filipos) pour son lien avec les graves violations des droits humains commises pendant le conflit en cours en Éthiopie.
Selon le département d’État américain, Filipos est désigné conformément au décret exécutif 13818, qui s’appuie sur et met en œuvre la loi mondiale sur la responsabilité des droits de l’homme de Magnitsky et cible les auteurs d’atteintes graves aux droits humains et de corruption dans le monde.
«Filipos commande toutes les forces du FED qui ont commis de graves violations des droits humains en Éthiopie tout au long du conflit. Sous le commandement de Filipos, les troupes du FED ont violé, torturé et exécuté des civils en Éthiopie. Les personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) ont décrit un effort systématique de la part du FED pour infliger autant de torts que possible à la population ethnique tigréenne dans les zones contrôlées par le FED. Les troupes érythréennes ont déplacé de force des civils et saccagé des entreprises ; Les personnes déplacées ont parlé d’une politique de la « terre brûlée » destinée à empêcher les civils de rentrer chez eux», a déclaré Blinken.
A cet effet, les États-Unis condamnent dans les termes les plus forts les violations des droits humains et les abus en Éthiopie, y compris ceux impliquant les meurtres, les expulsions forcées et les violences sexuelles systémiques, a précisé Blinken.
Et d’ajouter : «Les États-Unis s’inquiètent du fait qu’un grand nombre d’EDF sont rentrés en Éthiopie, après s’être retirés en juin. Les conflits prolongés, intensifiés et étendus augmentent les risques de violence contre les civils et de violations des droits. Nous appelons le gouvernement érythréen à retirer immédiatement et définitivement ses forces militaires d’Éthiopie. Dans le même temps, les États-Unis continuent d’exhorter toutes les parties au conflit, y compris le Front populaire de libération du Tigré, à mettre fin aux exactions contre les civils, à prendre des mesures pour désamorcer le conflit, à permettre un accès humanitaire sans entrave et à s’engager à cessez-le-feu».
Le Secrétaire d’État américain a souligné que les États-Unis continueront d’identifier et de poursuivre les actions contre les personnes impliquées dans de graves violations des droits humains en Éthiopie et dans la prolongation du conflit et de la crise humanitaire en cours. Avant d’appeler le Conseil de sécurité de l’ONU et la communauté internationale au sens large à s’unir pour faire pression en faveur d’une résolution pacifique de ce conflit en cours.
Le Hautpanel