L’Inde se retrouve à un tournant de sa relation commerciale avec les États-Unis. À partir du mercredi 9 avril 2025, les exportations indiennes vers les États-Unis sont soumises à des droits de douane de 26 %.
Ce taux semble relativement modéré par rapport aux 104 % appliqués à la Chine et aux 46 % au Vietnam, ce qui permet au gouvernement indien de considérer ce taux comme un avantage compétitif.
Le Premier ministre Narendra Modi, bien qu’ami de Donald Trump, a dû répondre aux accusations de protectionnisme lancées par le président américain.
Afin d’éviter de nouvelles tensions, l’Inde a consenti plusieurs concessions, telles que la réduction des droits de douane sur certains produits agricoles et la facilitation de l’entrée de Starlink sur son marché intérieur. Cependant, ces efforts n’ont pas empêché la hausse des droits de douane sur ses exportations.
Bien que l’Inde considère cet avantage tarifaire comme une opportunité par rapport à la Chine et au Vietnam, la situation reste complexe.
La balance commerciale entre les deux pays est largement déséquilibrée, l’Inde ayant encore beaucoup à faire pour combler cet écart.
Le gouvernement indien mise sur un futur accord de libre-échange pour améliorer la relation avec les États-Unis.
Toutefois, les experts demeurent prudents. Kanti Bajpai, politologue et spécialiste des relations sino-indiennes, avertit que les défis internes de l’Inde, notamment sa bureaucratie lourde, ses infrastructures insuffisantes et une main-d’œuvre souvent mal formée, risquent de limiter les bénéfices d’un avantage tarifaire.
De plus, une nouvelle menace se profile : Donald Trump envisage d’appliquer une surtaxe sur les produits pharmaceutiques, une des principales exportations de l’Inde vers les États-Unis, ce qui pourrait nuire à ses exportations.
Ainsi, bien que l’Inde tente de tirer parti de ses relations commerciales avec les États-Unis, les obstacles internes et les incertitudes politiques pourraient freiner son développement économique sur la scène mondiale.