Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, adresse une lettre officielle au Secrétaire général de l’ONU et au Président du Conseil de sécurité, dénonçant une attaque militaire des États-Unis contre les sites nucléaires pacifiques de l’Iran.
Dans sa correspondance datée du 22 juin 2025, l’Iran exprime sa profonde inquiétude face à ce qu’il qualifie de violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies.
L’attaque, survenue le 21 juin 2025, vise les installations d’enrichissement nucléaire de Natanz, Ispahan et Fordow, toutes surveillées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans le cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Le ministre souligne que l’agression est menée par un État doté de l’arme nucléaire contre un État non doté, en pleine conformité avec ses obligations internationales.
Il rappelle que ces frappes américaines s’inscrivent dans la continuité des attaques précédemment menées par Israël, un État non signataire du TNP, mais détenteur d’un arsenal nucléaire reconnu.
Araghchi insiste sur le fait que cibler des installations nucléaires constitue une violation des normes internationales, notamment des résolutions 444, 475 et 533 de l’AIEA, ainsi que de l’article 56 du Protocole additionnel aux Conventions de Genève.
Il alerte sur les risques humanitaires et environnementaux majeurs qui découlent de telles attaques, qualifiées de “rupture sans précédent des normes internationales”.
L’Iran appelle le Conseil de sécurité à condamner fermement les États-Unis et à tenir Washington responsable de cet acte “criminel” commis, selon Téhéran, en soutien à un régime israélien dirigé par un “criminel de guerre recherché”.
Il avertit que l’inaction du Conseil pourrait plonger le système multilatéral dans une crise profonde.
La République islamique demande la convocation d’une session d’urgence du Conseil de sécurité et exige que cette lettre soit enregistrée comme document officiel du Conseil.
“Le monde entier observe. L’inaction aggrave la crise et compromet la sécurité mondiale”, conclut la lettre.