L’Union européenne et les États-Unis annoncent lundi 28 juillet 2025, un accord de principe pour l’achat de 750 milliards de dollars d’énergie américaine sur trois ans.
Cet accord vise à réduire la dépendance énergétique de l’Europe envers la Russie.
L’énergie concernée est surtout du gaz naturel liquéfié (GNL), du pétrole et peut-être du nucléaire. Cela représente environ 250 milliards de dollars par an.
Mais pour le moment, l’accord reste flou. Il n’y a pas de calendrier précis, ni de détails sur les quantités ou les modalités d’investissement.
Le commissaire européen Maros Sefcovic pense que cet achat est possible. Il explique que la montée de l’intelligence artificielle et le retour du nucléaire en Europe justifient cet investissement.
Selon l’économiste Sophie Meritet, cet accord est avant tout stratégique. Elle rappelle que les États-Unis veulent depuis longtemps que l’Europe arrête d’acheter de l’énergie russe. Pour elle, l’Europe change de dépendance : elle quitte la Russie pour dépendre des États-Unis.
Cela peut être risqué, car si les prix augmentent aux États-Unis, ils augmenteront aussi en Europe.
Sophie Meritet s’inquiète aussi pour la transition énergétique. Investir autant dans les hydrocarbures peut réduire l’argent disponible pour les énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien ou l’hydrogène.
Pourtant, l’Europe veut toujours réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 90 % d’ici 2040.
Enfin, l’accord n’est pas encore signé. Il ne s’agit que d’un engagement politique. Maros Sefcovic promet de travailler avec les États membres et les entreprises pour mettre en place les mécanismes nécessaires. Les États-Unis préparent aussi leur côté pour produire assez d’énergie.
La Commission européenne défend cet accord en disant qu’il renforce la sécurité énergétique et la compétitivité de l’Europe.