La Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, Marie Tumba Nzeza, a informé vendredi 14 août 2020, aux membres du Conseil des Ministres, le rapport sur l’audience accordée à l’Ambassadeur de l’Union Européenne à propos de la levée des restrictions des voyages non essentiels pour les ressortissants des pays tiers.
C’était au cours de la 44eme réunion du Conseil des Ministres, présidée vendredi, par le Président de la République, Félix –Antoine Tshisekedi Tshilombo par visioconférence depuis son cabinet de travail de l’Union Africaine.
Conformément aux recommandations de la 42ème réunion du Conseil des Ministres, Madame la Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères a reçu en audience Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de l’Union Européenne en République Démocratique du Congo.
Cette rencontre avait pour objet de recevoir de ce diplomate des explications sur les critères ayant prévalu à la détermination par le Conseil de l’Union Européenne de la liste des quinze pays bénéficiaires de la levée des mesures de restrictions prises par ce dernier organe.
A cette rencontre étaient associés le Ministre près le Président de la République et le Vice-Ministre de la Santé.
D’après l’Ambassadeur, les mesures prises dans le contexte de la pandémie de la COVID-19 sont purement sanitaires et non migratoires. En ce sens, elles ne constituent pas une quelconque discrimination à l’égard de notre pays.
Par ailleurs, elles affectent uniquement les voyages non essentiels du point de vue de l’Union Européenne. Certaines catégories de personnes de nationalité congolaise ne sont pas concernées.
L’Ambassadeur a informé la partie congolaise de ce que la liste des pays exclus n’est pas rigide, car soumise à un réexamen toutes les deux semaines.
Monsieur l’Ambassadeur a donné les critères d’ordre sanitaire ayant déterminé les décisions du Conseil Européen.
La partie congolaise a fait savoir à l’Ambassadeur que lesdits critères semblaient empreints de subjectivité, alors que certains critères tels que l’incidence, la prévalence et le taux de létalité eussent pû apparaître comme plus objectifs.
La partie congolaise a, par ailleurs, proposé d’élargir la liste des bénéficiaires aux voyages d’affaires. En conclusion, il a été décidé de la mise sur pied d’un Comité Technique conjoint chargé d’évaluer les mesures prises par la RDC.
A la suite des débats qui ont suivi ces explications, il a été adopté le principe de se référer au Comité National de Coordination, une structure du Ministère de la Santé qui gère toutes les questions liées aux épidémies.
En effet, dans cette structure siègent les représentants des partenaires dont ceux de l’Union Européenne, à même de fournir des données fiables de l’évolution de la pandémie dans notre pays. Celles-ci devraient être produites aux instances européennes compétentes afin de juger en parfaite connaissance de cause l’évolution de la situation de la RDC en la matière.
Le Hautpanel