Le Président national de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé), Martin Fayulu Madidi, a déclaré ce mercredi 9 février 2022, via son compte Twitter, que «la vérité sur les meurtres des enquêteurs de l’ONU Zaida Catalán et Michael Sharp demeure cachée ».
« Après 4 ans de procès en République Démocratique du Congo, la vérité sur les meurtres des enquêteurs de l’ONU Zaida Catalán et Michel Sharp en 2017 demeure cachée. L’impunité pour les crimes graves ne peut plus être une norme. Comme Congolais, élevons nos voix pour exiger la redevabilité et la justice », a déclaré Martin Fayulu ce mercredi sur Twitter.
En début de semaine, l’ONG Human Rights Watch, a déclaré que le procès de quatre ans en République Démocratique du Congo n’a pas permis de découvrir toute la vérité sur les meurtres en 2017 de deux enquêteurs des Nations Unies, Zaida Catalán et Michael Sharp, et sur le sort de leur interprète congolais et chauffeurs de moto.
Malgré l’aide de l’ONU, le tribunal a ignoré les pistes indiquant l’implication de hauts responsables congolais. Les Nations Unies, les États-Unis et la Suède devraient ouvrir de toute urgence une enquête internationale crédible sur les meurtres et le rôle des responsables congolais, précise-t-on.
«Tout au long du procès qui a duré quatre ans, l’accusation n’a jamais examiné qui avait planifié et ordonné le meurtre des experts de l’ONU », a déclaré Thomas Fessy , chercheur principal sur le Congo à Human Rights Watch.
“L’ONU, les États-Unis et la Suède devraient reconnaître l’échec du Congo à enquêter de manière adéquate sur ce crime et mener de toute urgence une nouvelle enquête internationale crédible sur la responsabilité de l’État dans les meurtres”, indique Human Rights Watch.
Pour rappel, le verdict de ce procès de deux experts des Nations Unies est tombé le 29 janvier 2022, la Cour militaire de l’ex Kasai Occidental à Kananga. Environ une cinquantaine des prévenus ont été condamnés à mort, dont beaucoup par contumace , pour diverses charges, notamment de terrorisme, de meurtre et de crime de guerre de mutilation.
Un officier de l’armée, le colonel Jean de Dieu Mambweni, a été condamné à 10 ans de prison pour avoir désobéi aux ordres. Deux autres prévenus ont été acquittés pour insuffisance des preuves. Parmi lesquels, le journaliste Raphael Kamuzadi.
Le Hautpanel