Le Président de la République d’Angola João Manuel Gonçalves Lourenço, médiateur nommé par l’Union Africaine pour intervenir dans la crise politico-diplomatique et sécuritaire entre la République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda, enregistre ce mercredi 29 janvier 2025 avec une grande appréhension les graves développements enregistrés dans l’Est de la RDC, dont ils ont culminé avec l’occupation du Mouvement du 23 mars (M23) de la ville de Goma, capitale de la province du Nord Kivu.
Cette action représente une grave violation du Processus de Luanda, que nous avons repris, à la suite de réunions bilatérales séparées avec Son Excellence Félix Tshisekedi Président de la République démocratique du Congo et Son Excellence Paul Kagame Président de la République du Rwanda, respectivement en février et mars 2024, ayant tous deux accepté Prioriser : le cessez-le-feu ; la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et le désengagement des forces/levée des mesures de sécurité adoptées par le Rwanda, c’est-à-dire le retrait des Forces de défense rwandaises du territoire de la RDC.
À cet égard, après un processus de négociation difficile au niveau des ministres respectifs des affaires étrangères/affaires étrangères, soutenu par les chefs des services de renseignement des trois pays, il a été possible de décréter un cessez-le-feu, entré en vigueur le 04 août 2024 avec la RDC et le Rwanda qui prennent l’engagement concernant la neutralisation des FDLR et le déploiement des forces/levée des mesures de sécurité adopté par le Rwanda, à travers l’adoption du concept d’opérations (CONOPs), et le renforcement du mécanisme de vérification ad’hoc avec les officiers de liaison de la RDC et du Rwanda.
Partie intégrante du projet d’accord de paix soumis aux parties en août 2024 la question relative au M23 qui a toujours été présentée par le Rwanda comme une question interne de la RDC serait abordée dans le cadre du processus de Nairobi, une plateforme de promotion du dialogue intercongolais. Dans ce contexte, Son Excellence Uhuru Kenyatta, ancien Président de la République du Kenya et Facilitateur nommé par la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAO), le 15 décembre 2024 à Luanda, en Angola, s’est engagé à accélérer les consultations avec le M23 avec effet immédiat.
Face en haut exposé, l’intermédiaire :
(I) Déplore l’occupation de la ville de Goma et demande le retrait immédiat du M23 des territoires occupés illégalement ;
(II) Appelle également au retrait immédiat des Forces de défense rwandaises du territoire congolais pour créer d’urgence les conditions de stabilisation de la vie de la population, y compris la normalisation du fonctionnement de l’aéroport de la ville de Goma dans les conditions de sécurité, en vue de faciliter le retour pour la sécurité des membres du Mécanisme de vérification approfondie (MVAR) et des mécanismes de vérification étendus CIRGL, et pour l’entrée de l’aide humanitaire en faveur des populations déplacées et réfugiés;
(III) Réaffirme que les discussions sur la question du M23 et de tous les autres groupes armés opérant sur le territoire de la RDC devraient reprendre d’urgence dans le cadre du Processus de Nairobi ;
(IV) Exhorte la RDC et le Rwanda à respecter les engagements pris dans le cadre du processus de Luanda, permettant de créer les conditions nécessaires à la convocation d’un sommet tripartite à Luanda, d’urgence, à une date à communiquer en temps voulu.
Le Hautpanel