Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, a présenté le Livre Blanc sur les crimes avérés commis par le Rwanda et le mouvement terroriste du M23 dans l’Est de la RDC entre le 21 novembre et le 8 décembre 2022.
C’était vendredi 9 décembre 2022, au cours d’un briefing de presse co-animé par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya et son collègue des Droits humains, Fabrice Puela à la télévision publique (RTNC).
« Ce livre blanc a été documenté par les experts attitrés de divers domaines notamment du droit, de l’environnement, de la diplomatie, des responsables des communautés, qui ont travaillé pendant plusieurs mois à rassembler des actes du Rwanda et du M23 constitutifs des crimes contre l’humanité », a déclaré le ministre Muyaya tout en ajoutant que « la justice doit être dite et que ces actes ne doivent pas rester impunis ».
Le Porte-parole du Gouvernement a souligné qu’ «Il est important que la composante justice prenne place avec un tribunal pénal spécial pour juger tous les crimes dont le massacre de Kishishe, afin que réparation soit faite ».
Patrick Muyaya note que les grandes lignes de ce livre blanc partant des crimes contre l’humanité, des crimes de guerres, des crimes économiques aux efforts pour le retour de la paix. « Ce livre blanc a pour objectif de dénoncer cette agression Rwandaise, faire la documentation de différents crimes et exiger réparation », a fait savoir le porte-parole du gouvernement.
Pour sa part, le ministre des Droits humains, Fabrice Puela, affirme que «Le livre blanc répertorie de manière non équivoque tout ce qui se passe actuellement dans l’Est de la RDC ».
Pour lui, cet ouvrage consiste d’abord à parler de la RDC, de sa vocation en tant que pays carrefour pour la prospérité de tous les pays voisins. C’est le choix politique opéré par le Président de la République, Félix Tshisekedi, en adhérant à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC), et en s’engageant dans le processus de Luanda ainsi que celui de Nairobi pour le retour de la paix en RDC ».
Pour rappel, une enquête préliminaire du BCNUDH et de la MONUSCO a permis de confirmer que les terroristes du M23 ont tué au moins 131 civils (102 hommes, 17 femmes et 12 enfants) au cours d’actes de représailles contre les populations civiles perpétrés les 29 et 30 novembre, à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rutshuru dans la province du Nord Kivu en République démocratique du Congo.
Les victimes ont été exécutées arbitrairement par balles ou à l’aide d’armes blanches. Huit personnes ont par ailleurs été blessées par balles et 60 autres enlevées. Au moins 22 femmes et cinq filles ont été violées. Ces violences ont été commises dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viol.
Du côté du gouvernement, un nombre de 272 civils tués par le M23 et le Rwanda, avait été avancé.
Le Hautpanel