Mardi 08 février 2022, a débuté en ville de Goma, province du Nord-Kivu, le procès en flagrance contre le député national Josué Mufula. Il a été arrêté à l’aéroport international de Goma par les services de sécurité, alors qu’il voulait regagner Kinshasa.
Les griefs portés à la charge de cet élu sont entre autres ” l’incitation au manquement à l’autorité et l’outrage à l’armée”. Chose dont se doutait déjà Josué Mufula juste après son interpellation, alors que la province du Nord-Kivu étant sous régime répressif d’état de siège, qui a fait l’objet de ses récentes sorties médiatiques à Goma.
Des réactions sont déjà vives, non seulement en ville de Goma, mais aussi dans la classe politique RD Congolaise. Lui-même estime que le président de la République, Félix Tshisekedi, devrait plutôt envisager de dissoudre le parlement que le museler, s’il aurait envie de gérer seul la République Démocratique du Congo.
Sur son compte Twitter, François Nzekuye, cadre du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD, parle d’une violation flagrante du droit à la liberté d’expression dont jouit le député Josué Mufula. Il en appelle donc à une solidarité de ses collègues.
Il faut rappeler que Josué Mufula, député national, est le troisième élu du peuple à se faire arrêter, depuis l’avènement de l’état de siège au Nord-Kivu. Pas plus loin que le dimanche dernier 06 février, le député provincial Jean Paul Paluku Ngahangondi a aussi été arrêté par les services de renseignements, à Goma.
Félix LUBIRI