Le Prix Nobel de la Paix 2018, Dr. Denis Mukwege, a réclamé justice pour les victimes du massacre de Lemera du 6 octobre 1996. Dans un message Twitter, le chirurgien gynécologue, fondateur et médecin directeur de l’hôpital Panzi, a demandé l’érection d’un mémorial pour les victimes de cette barbarie.
« Lemera 6 octobre 1996 : 37 personnes massacrées à l’Hôpital. Nous n’oublierons jamais cette violation du Droit International Humanitaire (DIH). Les auteurs de ce crime imprescriptible doivent être jugés. Les corps jetés dans les fosses communes doivent être exhumés pour reposer dans une sépulture digne et un mémorial doit être édifié », a déclaré Mukwege ce jeudi 6 octobre 2022 sur Twitter.
Selon le Rapport du projet mapping sur les violations des droits de l’homme et droit international commise entre 1993 et 2003 en République Démocratique du Congo, les « éléments armés banyamulenge/tutsi », des forces de l’AFDL, de l’APR et des FAB ont commis de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire à l’encontre des civils zaïrois considérés comme hostiles aux communautés tutsi/banyamulenge locales ou proches de leurs ennemis (les FAZ, les ex-FAR/Interahamwe, les groupes armés hutu burundais, les « éléments armés bembe » et les groupes Mayi-Mayi en général). De nombreux chefs coutumiers ont également été tués au cours de la période pour des motifs politiques et ethniques ou tout simplement afin de pouvoir ensuite piller leurs biens.
Le 6 octobre 1996, dans le village de Lemera, à 80 kilomètres au nord-ouest d’Uvira des « éléments armés banyamulenge/tutsi » ont tué 37 personnes dans un hôpital, parmi lesquelles deux membres du personnel médical, des civils et des militaires des FAZ en traitement à l’hôpital. Avant de quitter Lemera, les « éléments armés banyamulenge/tutsi » ont saccagé l’hôpital , a précisé ce Rapport.
Le Hautpanel