La Haute Cour militaire a accordé, ce mardi 16 août 2022 au cours de l’audience foraine tenue à la prison centrale de Makala, la liberté provisoire à M. François Beya, ex-conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi.
Cette décision de la Haute Cour a été motivée par l’urgence pour François Beya d’aller suivre de soins médicaux appropriés, comme l’exige un rapport médical examiné par cette juridiction.
De son côté, le Collectif Free Francois Beya Kasonga a salué cette libération provisoire avant de souhaiter que l’ex-patron du Conseil national de sécurité puisse suivre de soins médicaux adéquats.
« Le Collectif Free Francois Beya Kasonga salue la liberté provisoire de François Beya Kasonga pour raisons de santé, accordée par la nouvelle composition de la Haute Cour militaire à la prison de Makala le mardi 16 août 2022 », lit-on dans ce communiqué.
« Le Collectif considère que cette liberté provisoire permet à François BEYA KASONGA de pouvoir bénéficier de soins médicaux adéquats dont il a été privé par Jean-Hervé MBELU BIOSHA, Administrateur Général de l’Agence Nationale de Renseignements et par Jean-Claude BUKASA, Conseiller ad intérim du Chef de l’Etat en matière de sécurité, depuis le début de l’Affaire BEYA, le 5 février dernier », ajoute le communiqué.
Pour ce collectif, il est d’avis que la liberté provisoire de François Beya Kasonga met de facto fin à sa détention illégale et arbitraire longue de 193 jours et à la parodie de procès contre lui. Par conséquent, elle devrait entrainer la libération de ses coaccusés, arbitrairement détenus jusqu’à ce jour à la prison de Ndolo.
Le Collectif dénonce à nouveau les menaces de mort qui continuent à être formulées contre François Beya Kasonga et met en garde contre toute tentative d’attenter à son intégrité physique. Il formule également les mêmes préoccupations pour les membres du Collectif dont Victor TESONGO et Jean-Pierre MULUMBA, Sonia LUKUSA, Conseillère en Communication de François Beya Kasonga, et ses enfants, tous contraints jusqu’à ce jour à la clandestinité.
Le Collectif considère enfin que cette décision de la Haute Cour militaire montre incontestablement l’utilité des actions de défense des droits humains et de dénonciation des injustices nécessaires à la promotion du respect des droits de l’Homme et de la protection des libertés fondamentales.
Pour rappel, François Beya est accusé, avec quatre autres élements de la Police et des FARDC de complot contre le Chef de l’Etat, offense à celui-ci, incitation des militaires à commettre des actes contraires à la discipline et violation des consignes.
Le Hautpanel