Aujourd’hui 18 janvier 2025, Kisangani : L’installation officielle de la Commission d’Intégrité et de Médiation Électorale (CIME) marque un tournant pour la province de la Tshopo
Le 16 janvier 2025, Kisangani a vu l’installation officielle de la Commission d’Intégrité et de Médiation Électorale (CIME) sous la supervision du vice-gouverneur de la province. Cette commission, portée par une plate-forme religieuse, constitue un vecteur d’unité entre les confessions religieuses, leur permettant de se rassembler avant de coordonner leurs actions face aux enjeux politiques actuels. Elle s’inscrit dans un processus visant à renforcer les fondements démocratiques de la République Démocratique du Congo.
Lors de la cérémonie, l’évêque Gabriel Luzolo, président de la CIME/Tshopo, a souligné que la mission de cette commission est de nature multisectorielle. « Notre rôle est d’accompagner le peuple congolais à travers les différentes phases du processus électoral, et ce, jusqu’à ce que nous soyons assurés de l’ancrage de la culture électorale dans notre pays », a-t-il affirmé. Pour lui, la CIME ne se limite pas à un simple observatoire des élections, mais vise un impact profond sur le bien-être général de la population, particulièrement en province de la Tshopo.
L’évêque rappelle également que la mission de la CIME englobe non seulement les aspects électoraux, mais également la promotion de la paix et de la cohésion sociale, éléments cruciaux pour le développement durable de la province. Il insiste sur le fait que la population congolaise, bien que majoritairement constituée d’électeurs, est d’abord formée par les enfants spirituels de l’Église, qu’elle guide au quotidien.
S’inspirant des erreurs passées où les plateformes des confessions religieuses étaient souvent ignorées ou marginalisées par les autorités provinciales, Mgr Gabriel Luzolo déclare que cette époque appartient désormais au passé. Il assure que la collaboration sincère avec les autorités provinciales, fondée sur le mandat spirituel de l’Église, sera renforcée pour suivre de près le processus électoral. Cette collaboration, selon lui, est essentielle pour préserver la paix et favoriser la cohésion sociale, des piliers indispensables au développement harmonieux de la Tshopo.
Aujourd’hui, cette démarche marque une avancée majeure dans la construction d’une démocratie plus forte et plus inclusive en République Démocratique du Congo, avec un rôle central des confessions religieuses dans la médiation et l’intégrité des processus électoraux.