Les manifestations prévues à Kinshasa sont suspendues et reportées à une date ultérieure, annonce ce mardi 28 janvier le gouverneur de la capitale congolaise, Daniel Bumba. Cette mesure s’accompagne de l’installation imminente d’un guichet avancé pour soutenir les victimes de la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo.
La décision fait suite à des manifestations devant plusieurs missions diplomatiques, notamment les ambassades de France, des États-Unis, de Belgique et du Rwanda. Ces protestations ont été marquées par des actes de vandalisme, incluant des pneus enflammés et des tentatives d’intrusion.
L’ambassade de France a été brièvement touchée par un incendie provoqué par des pneus en feu. « Ces attaques sont inadmissibles », déclare Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, tout en appelant au respect des missions diplomatiques.
Le gouvernement congolais exprime son regret face à ces incidents dans un communiqué officiel. Le ministère des Affaires étrangères souligne les efforts entrepris pour garantir la sécurité des missions diplomatiques, de leurs personnels et de leurs biens, et appelle les diplomates et les résidents étrangers à la prudence.
Parallèlement, Martin Fayulu, leader de l’opposition, exprime sa solidarité envers les populations de l’Est du pays, en particulier celles de Goma, où la situation reste critique sur les plans sécuritaire et humanitaire. « J’éprouve une profonde compassion pour ces populations abandonnées à leur sort », affirme-t-il. Fayulu apporte également son soutien aux forces armées congolaises, engagées dans des combats contre les forces rwandaises et le M23.
Il demande la création d’un couloir humanitaire pour acheminer de l’eau, des vivres et des médicaments aux populations affectées. De plus, il appelle la communauté internationale, y compris le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine et la SADC, à imposer des sanctions contre le Rwanda. Fayulu exhorte aussi les autorités religieuses à favoriser le dialogue national pour trouver une solution à cette crise.
Initialement, Martin Fayulu avait prévu une marche de protestation contre l’agression rwandaise le samedi 1er février. Toutefois, cette mobilisation est à présent reportée, conformément aux directives du gouverneur de Kinshasa.