Moïse Katumbi, Président national d’Ensemble pour la République, a endossé la candidature de son cher parti à la présidentielle de décembre 2023. C’était lors de la Première Convention d’Ensemble pour la République, tenue du 20 au 22 décembre 2022 à Lubumbashi.
Dans son discours de clôture, Moïse Katumbi a glorifié l’Éternel pour la tenue de la convention nationale de son parti avant de témoigner sa gratitude au parti pour l’acceptation de sa candidature pour concourir à la magistrature suprême en 2023.
« Je vous ai fait part de ma volonté d’être candidat à la magistrature suprême. J’avais sollicité votre soutien. Vous avez dit OUI ! Je vous dis à toutes et à tous, MERCI ! Merci de la confiance que vous me témoignez ! J’en mesure toute la responsabilité. Aujourd’hui, nous engageons un grand combat. Un combat démocratique, un combat pour arrêter le chaos !
Je ne ménagerai aucun effort pour réussir dans notre mission au bénéfice du peuple congolais et pour un développement durable de notre pays. C’est ensemble que nous le ferons ! C’est ensemble que nous allons gagner ! » A déclaré Katumbi tout en soulignant qu’à l’heure où le doute gagne le pays et que certains misent sur un Congo divisé et fragmenté, il réaffirme son engagement pour la paix, la dignité et l’unité nationale.
« Ma candidature comme Président de la République, c’est aussi pour le rétablissement de la légitimité, de la valeur du travail et du respect de la souveraineté du peuple par les urnes.
Un peuple souverain produit des dirigeants légitimes ; Des dirigeants légitimes bâtissent un grand État ; Un Grand État fait la fierté de ses citoyens et inspire le respect de ses voisins.
Ma candidature s’inscrit dans l’ambition tant contrariée de ce Congo gagnant, pas dans les incantations encore moins dans les slogans creux mais dans le travail, dans l’intégrité, dans la justice pour tous.
Je mettrai fin à l’enrichissement illicite et sans cause d’une petite poignée de compatriotes indignes qui exploitent l’État au moment où la population vit elle dans la misère et le désespoir », a souligné Katumbi.
Le président national d’Ensemble pour la République, a noté qu’ils ont déjà pris l’option de concourir aux élections en exigeant qu’elles soient libres, démocratiques, inclusives et transparentes.
« Nous avons rappelé l’exigence de respecter le délai fixé par la Constitution. Nous ne donnons pas un chèque en blanc à la CENI et à son Président. Si certains veulent organiser la fraude, ils nous trouveront sur leur chemin. C’est pourquoi je demande à tous les Congolais de se mobiliser d’abord pour aller s’enrôler et ensuite de voter, faire le bon choix et, le jour des élections, rester maîtres de leurs bulletins de vote.
Plus personne ne doit truquer impunément une élection en République Démocratique du Congo. Je demande solennellement à tous ceux qui iront voter en décembre prochain de rester devant les bureaux de vote, d’assister au dépouillement des suffrages et à l’affichage des résultats devant ces bureaux. S’il faut y passer toute la nuit, nous passerons toute la nuit ».
La solution de Katumbi à l’insécurité et l’instabilité en RDC
Analysant la situation sécuritaire de la RD Congo, Moïse Katumbi a noté que pour en finir avec l’insécurité et l’instabilité qui plombent notre pays, nous devons trouver des réponses. Elles sont à trois niveaux.
Le premier est celui de notre armée. Il s’agit tout d’abord de doter la République Démocratique du Congo d’une armée forte, bien équipée, bien payée et bien encadrée. Nous ne devons plus être à la merci des groupes armés. Aujourd’hui nous devons éviter de sous-traiter la défense de l’intégrité territoriale aux armées étrangères. La solution aux problèmes du Congo viendra des Congolais. Et en premier lieu de nos forces armées qui se battent avec courage au front.
Le deuxième niveau est celui de notre Vivre Ensemble. Nos divisions et nos querelles nous rendent faibles. Trop de conflits déchirent nos communautés entre elles. Les discours de haine sont de plus en plus banalisés, y compris par les partisans de l’actuel pouvoir. Nous devons nous dépasser et relancer partout le dialogue intercommunautaire. Un Royaume divisé contre lui-même ne peut subsister dit la Bible (Marc, chapitre 3 verset 24).
Enfin, le troisième niveau de réponse à la crise consiste à imprimer un nouveau cap à notre diplomatie. Forts de la confiance en une armée redynamisée et en l’unité retrouvée, nous sommes en mesure de relancer une véritable diplomatie qui vise à restaurer la confiance et nos rapports de bon voisinage. Les engagements que nous souscrivons doivent être respectés à la lettre. C’est ce qui va restaurer la crédibilité de notre pays.
La République Démocratique du Congo doit être un pays respectable et respecté.
Inutile de tenir sans cesse un discours victimaire et pleurnichard. Nous devons avancer et puiser dans le génie congolais la force d’agir et de restaurer la confiance dans le Congo !
Le combat contre la pauvreté
Par ailleurs, l’homme d’affaires congolais Moïse Katumbi, s’est également engagé à combattre la pauvreté.
« Après l’insécurité, ma deuxième grande préoccupation, c’est la pauvreté. Toutes nos forces, toutes nos intelligences, toutes nos ressources, nous devons les mobiliser pour chasser la pauvreté de notre pays. Je n’ai pas besoin de vous parler de pauvreté, nous la vivons chaque jour.
Elle est dans la maman bloquée dans une maternité faute d’avoir payé ses frais d’accouchement ; Elle est dans l’enfant chassé de l’école faute de moyens ; Elle est dans le désarroi de notre jeunesse qui malgré tous les sacrifices pour obtenir un diplôme se retrouve sans emploi ; Elle est dans la confiscation de la toute petite épargne que RAM extorque même aux plus démunis d’entre nous ; Elle est dans l’impuissance de ces papas impayés qui voient leurs enfants s’endormir sans manger ; Elle est dans les pleurs des orphelins de ces mamans électrocutées en plein marché ; Elle est dans la détresse des familles victimes des inondations à répétition ; Elle est dans l’immense détresse des veuves et des orphelins de nos militaires qui ne sont pas ramenés auprès de leur famille ; Elle est dans l’impuissance des gens démunis pour enterrer leur mort.
Ça suffit ! Tolembi ! Tunachoka ! Kwajiki ! Yo me lunga ! Il faut en finir avec cette tragédie ! La seule guerre qu’il faille livrer est celle contre la pauvreté et la misère. Ces deux maux constituent un terreau fertile sur lequel prospèrent le recrutement des jeunes au sein des milices ainsi que les kulunas», a martelé Katumbi.
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