Le Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières dénonce, ce samedi 12 avril 2025, de nouvelles violations graves de l’intégrité du territoire congolais par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC.
Dans un communiqué officiel, le ministère informe que l’armée rwandaise continue de commettre des attaques armées, des exécutions sommaires, des actes de torture, des viols et des pillages dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Parmi les faits récents, un malade a été tué par balle sur son lit à l’hôpital de Kyeshero, à Goma, à la suite d’une attaque organisée contre les populations civiles.
Le ministère fait également état d’assassinats ciblés, de nombreux cas de disparitions, de violences sexuelles et de destructions de structures sanitaires dans le territoire de Walikale, notamment à Kibua, Kibati, Kashebere, Ruvungi et Lubonga. Des centres de santé sont pillés et rendus inopérants, privant les populations locales de soins.
En parallèle, l’armée rwandaise et ses alliés installent illégalement une administration parallèle dans certaines zones du Sud-Kivu, nommant des bourgmestres et ouvrant une caisse d’épargne, ce qui constitue une tentative manifeste de prise de contrôle du territoire.
Le ministère souligne que les nombreux braquages et pillages opérés dans les zones occupées servent de mécanisme de financement de la guerre par Kigali, qui rencontre des difficultés à prendre en charge ses troupes déployées illégalement en RDC.
Selon les autorités congolaises, l’armée rwandaise et le M23/AFC se préparent à commettre de nouveaux massacres afin de faire pression sur les Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
Tous ces actes constituent une violation flagrante du droit international, notamment de la Charte des Nations Unies, de l’Acte constitutif de l’Union Africaine ainsi que de la Résolution 2773 du Conseil de Sécurité.
Le ministère de l’Intérieur affirme continuer de documenter ces graves violations afin que justice soit rendue et que les responsables répondent de leurs actes.