Les violences contre les enfants dans les zones de conflit atteignent un niveau jamais vu en 2024, selon un rapport alarmant publié jeudi 19 juin 2025, par l’Organisation des Nations unies (ONU).
Le document du secrétaire général Antonio Guterres révèle une hausse de 25 % des violations graves par rapport à 2023.
L’ONU vérifie 41 370 cas de violences contre des enfants, dont 36 221 commis cette année même. C’est le chiffre le plus élevé depuis près de 30 ans, depuis la mise en place de cet outil de surveillance.
Les enfants paient le prix fort des guerres et des conflits armés. Plus de 4 500 enfants sont tués et plus de 7 000 blessés.
En tout, 22 495 enfants subissent des violations multiples, comme le recrutement, les enlèvements, les violences sexuelles ou les attaques directes.
« Les cris de ces enfants innocents devraient tous nous empêcher de dormir », déclare Virginia Gamba, représentante spéciale de l’ONU pour les enfants en temps de guerre. « Nous sommes au point de non-retour. »
La Palestine arrive en tête du classement avec plus de 8 500 violations, dont 4 800 rien qu’à Gaza, en majorité imputées à l’armée israélienne.
L’ONU confirme la mort de 1 259 enfants palestiniens, tout en vérifiant encore plus de 4 000 décès supplémentaires dans ce territoire dévasté depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
En République démocratique du Congo, l’ONU recense plus de 4 000 violations graves. La situation est tout aussi alarmante en Somalie, au Nigeria, et surtout en Haïti, où les violations contre les enfants augmentent de 490 % en un an.
Le gang Viv Ansanm est inscrit pour la première fois sur la “liste de la honte”, pour des recrutements forcés, des viols et des meurtres.
Le rapport pointe aussi du doigt le Clan del Golfo en Colombie, l’armée soudanaise, les Forces de soutien rapide au Soudan, et l’armée russe pour ses actes en Ukraine.
L’ONU tire la sonnette d’alarme : il faut agir d’urgence pour protéger les enfants qui subissent la guerre au lieu de vivre leur enfance.