L’Economic Freedom Fighters (EFF) du sud-africain Julius Malema a, dans un communiqué publié ce lundi 24 juin 2024, noté avec une grande inquiétude les récents événements au Kenya entourant le projet de loi de finances pour 2024.
« Nous sommes solidaires du peuple kenyan qui proteste courageusement contre cette législation exploiteuse qui vise à imposer des impôts sévères », a écrit le parti dans ce communiqué.
A en croire cette source, le projet de loi, qui vise à lever 2,7 milliards de dollars d’impôts supplémentaires, augmentera sans aucun doute le coût de la vie et de la production, aggravant ainsi le fardeau de la population kenyane qui, comme nous, vit déjà dans des conditions économiques désastreuses.
Le projet de loi de finances 2024 est le résultat d’une recommandation du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale au gouvernement kenyan. Cela fait donc partie d’un problème plus large auquel sont confrontés de nombreux pays en développement sous le joug des prêts du FMI et de la Banque mondiale.
« Le FMI et la Banque mondiale ont une histoire notoire de sape de la souveraineté des pays en développement par leurs conditions de prêt oppressives et de traitement des économies africaines comme des rats de laboratoire pour des modèles néolibéraux. Ces institutions de Bretton Woods servent d’instruments de recolonisation et d’infantilisation du continent africain, utilisant l’Afrique comme un pion dans les guerres géopolitiques en cours et imposant des mesures d’austérité qui paralysent la croissance et le développement, conduisant à une pauvreté généralisée et à des troubles sociaux pour justifier l’établissement des bases militaires américaines sur le continent », a ajouté le EFF.
Lorsque l’EFF a défilé devant le Parlement sud-africain le 23 février 2022, nous avons souligné les effets néfastes du prêt de 11,4 milliards de rands accordé par l’Afrique du Sud par le FMI, assorti de conditions restrictives qui imposent des politiques économiques et politiques défavorables à notre pays.
Par ailleurs, le parti de Julius Malema a souligné que ces manifestations au Kenya est le reflet du rejet par la population des politiques qui aggravent la souffrance du peuple.
« Le EFF défend fermement la liberté économique et la mise en place de solides filets de protection sociale. Les manifestations au Kenya indiquent clairement que la population rejette les politiques qui exacerbent ses souffrances et exige un gouvernement qui soit au service de son bien-être ».
« Nous faisons également part de notre préoccupation face à la violente répression exercée contre des manifestants pacifiques, qui a fait au moins 200 blessés et plus de 100 arrestations. L’usage de gaz lacrymogènes, de canons à eau et de balles en caoutchouc contre des citoyens exerçant leur droit de manifester est inacceptable. Nous exhortons le gouvernement kenyan à démissionner de la police et à respecter le droit du peuple à se réunir pacifiquement. Tous ceux qui ont été arrêtés doivent être libérés immédiatement ».
« Le EFF continuera à soutenir la lutte pour la justice économique. Nous saluons le courage des manifestants kenyans et nous soutenons avec eux dans leur protestation pacifique contre la recommandation de la Banque mondiale et du FMI au gouvernement kenyan d’imposer une législation exploiteuse visant à imposer une taxe paralysante », a conclu ce communiqué.
Le Hautpanel