Le slameur et rappeur congolais Jenny Paria Nzego vient de lancer son tout premier EP intitulé “Jibu”, un mot swahili signifiant “réponse”.
Fidèle à son style direct et engagé, l’artiste utilise la musique comme un outil de réflexion et de remise en question, abordant des sujets profonds avec une sincérité rare.
En huit morceaux – “Jibu”, “Mobali”, “Folie”, “Malheur”, “Être Dieu quelques minutes”, “Rendez-nous nos dieux”, “Mental”, et “Image foutue” – Jenny Paria explore des thèmes variés tels que la philosophie, le panafricanisme, la religion, le socialisme et la société contemporaine. L’EP est disponible sur YouTube et les principales plateformes de streaming.
Dans le titre “Mental”, il revendique son indépendance artistique face aux pressions commerciales : « Je suis le meilleur rappeur mais pas le plus rentable », confie-t-il, dénonçant une industrie musicale où le succès immédiat prime souvent sur le message et les valeurs.
Jenny Paria invite également à réfléchir sur le monde et ses paradoxes. Dans “Folie”, il questionne la normalité et célèbre la liberté de pensée : « Pourquoi choisir la normalité dans un monde où seuls les fous connaissent le bonheur ? ».
Il pousse même l’auditeur à se projeter dans le rôle de Dieu pour réfléchir sur le pouvoir et les responsabilités.
L’EP est avant tout une quête de sens. Dans le morceau éponyme “Jibu”, Jenny pose des questions sur l’identité, la spiritualité et la vérité, incitant chacun à remettre en question ses croyances et son rapport au monde.
Il dénonce également la superficialité des réseaux sociaux dans “Image Foutue”, un cri face à la solitude et à la violence du regard d’autrui.
Le panafricanisme est également au cœur de son projet. Dans “Rendez-nous nos dieux”, Jenny Paria réclame le respect et la reconnaissance de l’histoire africaine : « L’Africain n’est ni esclave ni serviteur, l’Afrique est sa terre ».
Il dénonce l’injustice et l’oubli des héros africains, tout en appelant à la conscience et à l’action pour un continent plus équilibré.
Enfin, dans “Mobali”, il évoque la résilience et la douleur cachée des hommes, rendant hommage aux mères et aux forces silencieuses qui portent le monde.
Avec “Jibu”, Jenny Paria signe un projet ambitieux, audacieux et engagé, où chaque morceau est une invitation à penser, ressentir et questionner la société, l’histoire et soi-même.
Plus qu’un EP, c’est un chemin de réflexion pour tous ceux qui cherchent des réponses dans un monde complexe.
