Le Premier ministre polonais Donald Tusk a exprimé ce mercredi 08 octobre 2025, son opposition à l’extradition d’un ressortissant ukrainien recherché par l’Allemagne dans le cadre des explosions des gazoducs Nord Stream survenues en mer Baltique en septembre 2022.
Le suspect, Volodymyr Z., 46 ans, a été arrêté la semaine dernière près de Varsovie. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par les autorités allemandes.
Un tribunal polonais a ordonné sa détention provisoire pour 40 jours, le temps d’examiner le dossier d’extradition.
La décision finale sur son éventuelle remise à l’Allemagne sera prise dans les prochains jours.
Lors d’une visite en Lituanie mardi, Donald Tusk a indiqué qu’il respecterait la décision du tribunal, tout en affirmant sa position : « Ce n’est certainement pas dans l’intérêt de la Pologne, ni dans celui de la décence et de la justice, de poursuivre ce citoyen ou de l’extrader vers un autre pays », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Sur le réseau social X, le Premier ministre a ajouté : « Le problème avec Nord Stream 2 n’est pas qu’il ait été détruit. Le problème, c’est qu’il a été construit. »
La Pologne s’était toujours opposée à la construction de ces gazoducs reliant directement la Russie à l’Allemagne, estimant qu’ils augmentaient la dépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis de Moscou.
Selon le parquet fédéral allemand, Volodymyr Z. est un plongeur expérimenté et aurait fait partie du groupe ayant placé des explosifs sur les pipelines près de l’île danoise de Bornholm en septembre 2022. Il est inculpé pour « explosion en bande organisée » et « sabotage anticonstitutionnel ».
Cette affaire, qui mêle enjeux géopolitiques et sécurité énergétique, met désormais Varsovie au centre d’un délicat dossier international.