La récente table ronde organisée par les États-Unis avec la RDC et le Rwanda dans le cadre des accords de Washington soulève un problème : le double discours politique.
D’un côté, certains opposants sont accusés de trahison lorsqu’ils ne s’opposent pas fermement au Rwanda.
De l’autre, le gouvernement envoie des délégations négocier des accords économiques et de paix avec Kigali, sans informer le parlement ni le peuple.
Ce double langage a des conséquences importantes. Il rend le discours officiel moins crédible, affaiblit la cohérence du gouvernement et trahit la confiance des Congolais.
Si la paix régionale passe par un dialogue avec le Rwanda, elle doit d’abord se faire avec les Congolais eux-mêmes, y compris l’opposition.
Sans cela, les critiques contre l’opposition ne sont qu’une diversion face à l’échec sécuritaire, à l’effondrement socio-économique et à une gouvernance sans cap clair.
En résumé, la souveraineté du pays ne doit pas se négocier en secret à l’extérieur tout en réprimant les voix critiques à l’intérieur.
Pour regagner la confiance, le gouvernement doit être transparent et cohérent dans sa communication et ses décisions.
Le Hautpanel