Alors que les incertitudes s’intensifient autour du projet de sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’Europe décide de reprendre la main sur le dossier ukrainien.
Face aux revirements du président américain et à ses relations ambiguës avec le Kremlin, les dirigeants européens se mobilisent pour soutenir Volodymyr Zelensky et préserver les intérêts de Kyiv.
Le président ukrainien a entamé une tournée diplomatique déterminante cette semaine. Après des étapes en Norvège et en Suède mercredi, il a pris part jeudi à un sommet européen à Bruxelles, avant de se rendre à Londres pour une réunion de la « coalition des volontaires ».
Objectif : élaborer un plan de cessez-le-feu réaliste, aligné sur la ligne de front actuelle, mais garantissant la souveraineté de l’Ukraine.
Cette offensive diplomatique européenne intervient dans un contexte tendu. Moins d’une semaine après une rencontre difficile avec Donald Trump à la Maison-Blanche – au cours de laquelle le président américain aurait exercé une forte pression pour que Kyiv accepte certaines concessions à Moscou –, Zelensky cherche à renforcer le front occidental.
Conscients que l’Europe ne peut plus se contenter du rôle d’observateur, les dirigeants du Vieux Continent veulent désormais peser dans le processus de paix.
L’Union européenne s’apprête à présenter une feuille de route commune pour une cessation progressive des hostilités, tout en maintenant le soutien militaire et financier à l’Ukraine.
Pour Bruxelles, il ne s’agit pas seulement de sauver Kyiv, mais aussi de défendre les principes fondamentaux de sécurité et de stabilité du continent. En reprenant l’initiative diplomatique, les Européens envoient un message clair : l’avenir de la paix en Europe doit se décider en Europe.
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