La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a vivement critiqué la décision du Rwanda de conditionner la réouverture de l’aéroport de Goma à la participation du M23, un groupe armé soutenu par Kigali.
Selon elle, ce revirement intervient après une conférence internationale sur l’aide humanitaire dans la région des Grands Lacs, jugée « fructueuse » par les participants.
« À peine cette conférence s’est-elle terminée que le Rwanda a changé de position, affirmant que l’aéroport de Goma ne pourrait rouvrir sans l’implication du M23. Malgré les félicitations de la communauté internationale, il y a eu un silence inquiétant », a déclaré Mme Kayikwamba lors d’un entretien avec le média allemand DW.
La ministre a souligné le caractère humanitaire de cette initiative : « Des millions de vies pourraient être sauvées si l’aéroport de Goma redevenait opérationnel », a-t-elle insisté.
Lors de la Conférence humanitaire des Grands Lacs organisée à Paris, le président français Emmanuel Macron avait lui-même annoncé la réouverture de l’aéroport, regrettant récemment l’obstruction posée par le M23 à ce projet.
Malgré ces blocages, le président Félix Tshisekedi a exhorté le gouvernement congolais à tout mettre en œuvre pour assurer une réouverture partielle de l’aéroport de Goma avant la fin de l’année 2025.
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