La situation sécuritaire au Sud-Kivu continue de se dégrader. L’AFC/M23 a intensifié son offensive et s’est emparée de Luvungi depuis le week-end dernier, jusqu’alors tenue par les Forces armées de la RDC (FARDC), soutenues par l’armée burundaise et les combattants pro-gouvernementaux.
La prise de cette localité stratégique permet désormais au mouvement soutenu par Kigali de progresser vers le sud, en direction d’Uvira, deuxième ville de la province et capitale de fait depuis la chute de Bukavu.
Les affrontements à Luvungi ont été violents, avec des combats au sol et des frappes aériennes incluant l’usage de drones.
Les combattants de l’AFC/M23 ont même organisé un meeting devant les rares habitants encore présents.
Des combats de moindre intensité ont été signalés autour de Sange, à une trentaine de kilomètres plus au sud. Ce point est stratégique car il abrite le siège administratif du territoire d’Uvira.
Selon des sources locales, les combattants de l’AFC/M23 continuent leur progression vers le sud, se rapprochant à une vingtaine de kilomètres de la ville d’Uvira.
Cette avancée inquiète particulièrement le Burundi, dont la plus grande ville, Bujumbura, est directement adjacente à Uvira.
Lundi, devant des diplomates étrangers, le ministre burundais des Affaires étrangères, Edouard Bizimana, a accusé le Rwanda et affirmé que des positions burundaises en territoire congolais avaient été attaquées.
« Les attaques continuent sur des positions burundaises et congolaises », a-t-il déclaré, ajoutant : « Le Burundi ne tolérera aucun acte remettant en cause sa sécurité. Nous avons prévenu le Rwanda. Si cela se répète, le Burundi se réserve le droit de poursuite. »
Le Hautpanel
