Alors que la pression internationale, notamment américaine, s’intensifie sur Kigali, plusieurs sources concordantes annoncent la possible proclamation ce lundi 22 décembre 2025, à Goma, d’un nouvel État baptisé « République des Volcans ».
Si cette initiative se confirmait, elle représenterait une escalade majeure dans la crise sécuritaire et diplomatique qui secoue la région des Grands Lacs.
Selon des sources sécuritaires et politiques, le projet consisterait à transformer les territoires sous contrôle d’un groupe armé en une entité qualifiée d’« État », dans le but de contraindre Kinshasa à négocier non plus avec un mouvement armé, mais avec une structure étatique, requalifiant ainsi le conflit sur le plan politique.
Des éléments logistiques liés à cette initiative auraient déjà été observés le long de la frontière. Une délégation en provenance de Kigali serait arrivée à Gisenyi, au Rwanda, avant de se diriger vers Goma.
Par ailleurs, des drapeaux destinés à cette entité auraient été entreposés à Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, selon des sources locales.
La date du lundi 22 décembre 2025 est avancée pour cette proclamation, même si les observateurs rappellent qu’une telle annonce serait dépourvue de toute base légale au regard du droit international.
Des experts en droit international soulignent qu’aucun groupe armé ne peut prétendre à la reconnaissance étatique sans suivre un processus légal et démocratique, assorti d’une reconnaissance internationale officielle.
La Charte des Nations unies et l’Acte constitutif de l’Union africaine réaffirment le principe de l’intangibilité des frontières et condamnent toute acquisition territoriale par la force.
Dans un contexte où les États-Unis et plusieurs partenaires internationaux accentuent la pression sur le Rwanda pour son rôle dans le conflit à l’est de la RDC, cette initiative serait perçue comme une escalade politique plutôt qu’une contribution à la paix.
