Walikale-Centre vit dans la peur et l’incertitude après les combats meurtriers qui ont opposé, vendredi 21 mars 2025, les rebelles de l’AFC/M23 aux miliciens Wazalendo.
Pendant quatre heures, de 15h00 à 18h00, les échanges de tirs ont secoué la ville, désormais sous le contrôle des rebelles.
Selon des sources locales, les Wazalendo, un groupe d’autodéfense composé de jeunes de la cité, ont lancé une attaque surprise avant de se replier vers une destination inconnue.
Le nombre exact de victimes reste incertain, mais de nombreux habitants, piégés par les violences, trouvent refuge à l’hôpital général de référence et à la base de Médecins Sans Frontières (MSF).
L’AFC/M23 impose un ultimatum de trois jours aux civils réfugiés, les sommant de regagner leurs quartiers.
Cette injonction alimente la peur d’être utilisés comme boucliers humains en cas de nouvelle attaque des Wazalendo.
Malgré un calme relatif le samedi matin, la situation reste explosive. Un avion de chasse Soukhoï de l’armée congolaise bombarde à deux reprises l’aérodrome de Kigoma, où les rebelles ont établi une base, ainsi que le pont sur la rivière Lowa.
Ces frappes font suite à un pilonnage la veille, après l’atterrissage d’un aéronef non identifié dont la mission reste un mystère.
Alors que les civils restent pris au piège entre les groupes armés et les forces gouvernementales, les organisations humanitaires tentent d’apporter une assistance aux déplacés.
Pendant ce temps, la communauté internationale appelle à une désescalade rapide pour éviter une aggravation du conflit.