Plus de 360 camions nigériens transportant des vivres sont arrivés à Niamey le 21 août sous bonne escorte des armées du Niger et du Burkina Faso. Ce convoi, qui devrait être suivi par d’autres opérations similaires, a fait sauter un premier verrou du blocus économique décidé par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest après le coup d’État du 26 juillet.
Ce sont exactement 361 camions transportant des produits de première nécessité et divers articles ménagers, bloqués depuis des mois à Dori, sur le corridor Burkina Faso-Niger, qui ont sont arrivés, le 21 août, au Niger sous bonne escorte mixte de militaires du Niger et du Burkina Faso.
«Cela faisait un moment que nous n’avions pas eu de camions qui viennent par le corridor du Burkina mais avec l’opération de sécurisation effectuée par les armées du Burkina et du Niger, nous avons reçu ce premier arrivage et nous en espérons d’autres les jours à venir», explique le Colonel Major Ada Zaroumeye, chef du bureau Douane Niamey Tillabéri.
Ces aides sont arrivées à bon port, à la grande satisfaction des conducteurs. «On a quitté le Burkina, on est rentré au Niger sans problème, grâce à nos nouvelles autorités», indique Amadou Abdou, conducteur nigérien de camion-remorque.
Un geste qui symbolise la solidarité africaine dans toute sa plénitude, entre deux pays frères et ami durement touchés par le terrorisme.
«La solidarité interafricaine, elle est toujours là, le Burkina nous a toujours manifesté sa solidarité et comme on dit très souvent, on ne connaît les meilleurs amis que dans les moments difficiles, c’est une bouffée d’oxygène que nous recevons, qui montre combien, l’africain est solidaire de l’africain», précise le Colonel da Zaroumeye.
L’opération de convoyage des camions de marchandises sur le corridor Niger-Burkina Faso va se poursuivre dans les jours à venir pour approvisionner le marché en produits de premières nécessités à bon prix et aussi permettre aux autorités douanières de réaliser des recettes.
La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest avait décidé un blocus économique et donné une semaine aux putschistes pour libérer le président Mohamed Bazoum.
Le Programme alimentaire mondial relevant des Nations unies, a averti le 16 août que les sanctions régionales et les fermetures de frontières «affectaient grandement l’approvisionnement du Niger en denrées alimentaires vitales et en fournitures médicales».