Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) a formé au moins 500 soldats et officiers de différentes unités des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) depuis le mois de février dans la région de Beni, dans le cadre de son projet de formation des éléments des FARDC sur les droits de l’homme, le droit humanitaire international, ainsi que sur la problématique des violences sexuelles liées aux conflits.
Cette agence du système des Nations unies indique que cette formation destinée essentiellement aux troupes engagées dans les opérations militaires, permet à ces dernières d’assurer une meilleure protection des civils.
Pour Alain Abubakar Awazi, officier des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) à Beni, la démarche entreprise est d’aller vers les troupes là où c’est accessible pour donner cette formation puisque ces militaires sont dans une zone opérationnelle où ils sont souvent occupés à faire la guerre .
L’objectif de cette formation, a-t-il ajouté, qu’outre la mise en œuvre du mandat de la Mission, c’est d’influencer le comportement des militaires en ce qui concerne la protection des civils car lors des opérations il y a des risques de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Cette formation a déjà été organisée respectivement au quartier général des Forces armées de la RDC (FARDC) à Paida, à Oicha, à Mambago et à Beni, notamment au niveau de l’aéroport civil de Mavivi. D’autres formations sont prévues à Eringeti et à Kamango.
Impact de la formation
Sur le plan de l’impact, les FARDC pensent que cette formation a des retombées positives sur le comportement des troupes. «Beaucoup de nos soldats qui sont sur le terrain se comportent bien et ne commettent pas des exactions. Moi-même d’ailleurs, j’ai reçu cette formation lors de la première phase et elle est bénéfique», a souligné le général Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint de l’armée congolaise lors d’un briefing de presse organisé par la MONUSCO à Beni.
La MONUSCO espère que cette formation va influencer positivement le comportement des troupes dans le sens du respect des droits de l’homme et de tous les autres aspects de protection au cours de l’offensive contre les groupes armés. «C’est le souhait de tous», a indiqué M. Josiah Obat, chef de bureau intérimaire de la MONUSCO à Beni.
On rappelle par ailleurs que le BCNUDH avait déjà organisé une première phase de formation en avril et mai 2019 en faveur de 163 commandants des unités des FARDC à Beni, Butembo et Lubero.
ACP