Au Nord-Kivu, ce 13 janvier 2025, plus de 10 000 ménages déplacés continuent de vivre actuellement dans des conditions précaires à Pinga, dans le territoire de Walikale.
Julien Mushumba Buunda, modérateur du Cadre inter paysans pour la transformation des conflits à Pinga, explique que ces familles ont fui l’avancée des rebelles du M23 en octobre dernier.
Il demande une intervention urgente du Gouvernement pour répondre aux besoins essentiels de ces personnes, notamment en matière de santé et d’alimentation.
« À Pinga-centre, environ 5 000 ménages sont hébergés par des familles d’accueil.
Ils viennent des localités de Buleusa, Pety, Kalembe, Katobo, Malemo, Minjenje et Ihula », précise-t-il.
Depuis novembre 2024, près de 70% des ménages déplacés se sont dirigés vers les groupements Ihana et Luberike, dans la zone de santé de Kibua.
Dans les huit aires de santé où ils se trouvent, notamment à Misahu, Kimba, Robe, Limangi, et Kibua, leur situation reste critique.
Julien Mushumba Buunda lance également un appel aux organisations humanitaires pour venir en aide à ces populations en détresse. Les besoins les plus urgents concernent la nourriture, les soins de santé de base, et les abris.
En novembre, des affrontements violents entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 sur l’axe Kalembe-Pinga ont provoqué un déplacement massif des populations.
Actuellement, l’axe Kalembe-Pety, à environ 10 kilomètres de Pinga, est toujours sous le contrôle des rebelles, selon des sources locales.