La Synergie des missions d’observation citoyenne des élections (SYMOCEL), a, dans une correspondance envoyée mardi 26 décembre 2023, au président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, réclamé des réponses au sujet des matériels sensibles retrouvés entre les mains des particuliers, notamment des candidats, et opérant librement des opérations de vote dans leurs maisons ou dans des lieux non indiqués comme Centre de vote.
Ci –dessous la correspondance du coordonnateur national de la SYMOCEL, Luc LUTALA KYAD’I, adressée au Président de la CENI Denis Kadima :
Monsieur le Président, La SYMOCEL se sent honorée de vous approcher par la présente pour vous présenter, à vous-même, aux membres de la plénière et à toute votre équipe ses vœux de prospérité et d’exemplarité dans la défense de notre démocratie.
Elle saisit cette occasion pour solliciter de votre autorité des réponses aux questions suivantes: i) Comment expliquer que le matériel sensible de la CENI puisse se retrouver dans autant de mains des particuliers ?; ii) Quelles sont les garanties qui ont été données par les fournisseurs à la CENI sur la sécurité du matériel acquis par elle auprès d’eux ?; iii) Qui a été responsable de la gestion du matériel sensible de la CENI et quelles sont les mesures de sécurité qui ont été prises pour garantir la conformité de la gestion de ce matériel aux normes de sécurité et aux standards démocratiques ?; iv) Quelle est la quantité exacte de matériel commandée et comment a été géré ce matériel ?; v) Quelles mesures ont été prises contre le responsable de la gestion de matériels sensibles à la vue du scandale causé par la détention des DEV par des particuliers ?
Au moment où SYMOCEL, table sur la finalisation de son rapport préliminaire de l’observation des scrutins combinés du 20 décembre dernier, elle veut être éclairée puis qu’elle est troublée par la recrudescence de cas de particuliers détenant des matériels sensibles de la CENI et opérant librement des opérations de vote dans leurs maisons ou dans des lieux non indiqués comme Centre de vote.
Le taux de ce phénomène qui se constate dans plusieurs provinces et chez diverses personnes, souvent des officiels, appréhendées en flagrant délit par des citoyens et ou par la Police est si élevé et est de nature à fausser de manière imparable les résultats des scrutins que votre Institution proclame progressivement. Permettez-nous de rappeler le principe de sécurité que vous maitrisez autant que nous et qui stipule que “Dans toute élection, les autorités prennent des mesures pour veiller à ce que les électeurs, les candidats, le personnel des bureaux de vote, les observateurs et d’autres acteurs impliqués dans une élection vivent le processus à l’abri de la peur ou du danger et veillent à ce que le matériel électoral soit toujours en sécurité. Dans chaque élection, il est de bonne pratiques que soient mis en place des plans de sécurisation pour un transfert sécurisé et le stockage du matériel électoral rassuré, notamment les bulletins de vote et des urnes. Des protections adaptées concernant les technologies utilisées dans le processus électoral doivent également être adoptées pour empêcher du piratage ou toute manipulation par des personnes non qualifiées“.
Le Hautpanel