L,’Inspecteur Général des Finances chef de service, Jules Aligente, a été reçu par le ministre de l’Emploi et du Travail, Akwakwa Nametu Epraim, jeudi 14 novembre 2024 dans son cabinet à l’hôtel du gouvernement à Kinshasa.
Au cœur de leur rencontre : la mise en place d’une commission conjointe chargée d’évaluer les conditions de travail des Congolais employés par des expatriés. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des directives issues du dernier Conseil des ministres.
Cette démarche intervient alors que le climat social est tendu dans certains secteurs économiques. Les travailleurs congolais des commerces détenus par des Indo-Pakistanais et des Libanais étaient en grève le mercredi 6 novembre dernier. Les magasins situés sur l’avenue du Commerce et dans les environs étaient restés fermés, paralysant une partie de l’activité économique dans la capitale.
Les grévistes dénoncent l’échec des négociations avec leurs employeurs et réclament notamment l’application stricte du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), fixé en RDC à 7 075 francs congolais (CDF) par jour, soit environ 212 250 CDF par mois pour un travailleur effectuant 26 jours de travail. Ce salaire, établi en 2018 par le décret n°18/017 du 22 mai 2018, reste cependant insuffisant face à la hausse du coût de la vie, et son application dans certaines entreprises, notamment celles dirigées par des expatriés, est souvent problématique.
Face à ces revendications, le ministre de l’Emploi s’était rendu sur place pour dialoguer avec les travailleurs en colère. Il les avait exhortés à reprendre leurs activités dès le lendemain, tout en réitérant son engagement à poursuivre les discussions avec leurs employeurs. L’objectif est d’aboutir à une solution favorable avant la fin du mois de novembre.
Avec la création annoncée de la commission conjointe IGF-ministère, les travailleurs espèrent une avancée concrète. Cette initiative témoigne de la volonté des autorités de garantir le respect des droits des employés et de promouvoir des conditions de travail décentes pour tous les Congolais.
Le Hautpanel