La Commission européenne a proposé ce jeudi 18 avril 2024 au Conseil de l’UE d’ouvrir des négociations avec le Royaume-Uni sur un accord visant à faciliter la mobilité des jeunes. Un tel accord permettrait aux jeunes citoyens de l’UE et du Royaume-Uni d’étudier, de travailler et de vivre respectivement au Royaume-Uni et dans l’UE.
Le retrait du Royaume-Uni de l’UE a entraîné une diminution de la mobilité entre l’UE et le Royaume-Uni. Cette situation a particulièrement affecté les possibilités offertes aux jeunes de découvrir la vie de l’autre côté de la Manche et de bénéficier d’échanges de jeunesse, culturels, éducatifs, de recherche et de formation.
La proposition vise à s’attaquer de manière innovante aux principaux obstacles à la mobilité rencontrés aujourd’hui par les jeunes et à créer le droit pour les jeunes de voyager de l’UE vers le Royaume-Uni et vice-versa plus facilement et pour une période plus longue. La proposition définit les conditions qui devraient être remplies (âge, durée maximale de séjour, conditions d’éligibilité, règles permettant de vérifier leur respect) pour permettre aux jeunes de se déplacer sans être liés à un objectif (c’est-à-dire permettre des études, formation ou travail), ou soumis à des quotas. Par exemple, dans le cadre de l’accord envisagé, les citoyens de l’UE et du Royaume-Uni âgés de 18 à 30 ans pourraient rester jusqu’à 4 ans dans le pays de destination.
A en croire ce communiqué, la recommandation de la Commission va maintenant être discutée au Conseil. Si le Conseil est d’accord, la Commission serait habilitée à lancer des négociations avec le Royaume-Uni sur la mobilité des jeunes.
Pour rappel, depuis le retrait du Royaume-Uni de l’UE, la mobilité entre l’UE et le Royaume-Uni est régie par les règles nationales (d’immigration) respectives de l’UE, de ses États membres et du Royaume-Uni. Cela a entraîné une diminution du nombre de personnes exerçant une mobilité entre l’UE et le Royaume-Uni. La proposition de la Commission relative à un accord UE-Royaume-Uni sur la mobilité des jeunes pourrait être utilement soutenue par une discussion parallèle sur l’éventuelle association du Royaume-Uni à Erasmus+.
« Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne a frappé particulièrement durement les jeunes de l’UE et du Royaume-Uni qui souhaiteraient étudier, travailler et vivre à l’étranger. Aujourd’hui, nous faisons le premier pas vers un accord ambitieux mais réaliste entre l’UE et le Royaume-Uni qui résoudrait ce problème. Notre objectif est de reconstruire des ponts humains entre les jeunes Européens des deux côtés de la Manche », a déclaré Maroš Šefčovič, vice-président exécutif chargé du pacte vert pour l’Europe, des relations interinstitutionnelles et de la prospective.
Le Hautpanel