Les autorités sanitaires de la République Démocratique du Congo (RDC), avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), intensifient mercredi 30 avril 2025, les efforts pour contenir une épidémie de charbon dans la province du Nord-Kivu, à l’est du pays.
L’épidémie affecte actuellement quatre zones de santé situées autour du lac Édouard, à la frontière avec l’Ouganda.
Les services de santé enregistrent 16 cas humains suspects, dont un cas confirmé et un décès. Cette épidémie est liée à celle qui sévit en Ouganda, dans le district de Kabale, où sept cas suspects sont signalés.
Des mesures d’urgence sont en cours, notamment la vaccination du bétail et l’élimination sécurisée des carcasses d’animaux.
L’OMS mène une évaluation des risques pour prévenir une propagation plus large et soutient la RDC dans le renforcement de la surveillance, la fourniture de matériel médical et l’enquête sur les sources d’infection.
L’organisation facilite également la coordination transfrontalière entre la RDC et l’Ouganda pour une riposte concertée.
« Nos efforts se concentrent sur l’interruption rapide de la transmission animal-homme. Nous travaillons avec le gouvernement, les communautés et les partenaires pour protéger la santé publique », déclare le Dr Boureima Hama Sambo, représentant de l’OMS en RDC.
La stratégie repose sur l’approche « Une seule santé », qui prend en compte l’interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale. Cette approche globale permet d’agir efficacement sur tous les fronts de la lutte contre la maladie.
Le charbon, infection bactérienne rare mais grave, touche principalement les animaux. Les humains peuvent l’attraper par contact direct avec des animaux infectés, ou en consommant de la viande contaminée.
Trois formes de la maladie existent : cutanée, gastro-intestinale et respiratoire, toutes nécessitant une prise en charge médicale urgente.
Les antibiotiques permettent de traiter la maladie, et des vaccins existent pour le bétail et certaines catégories de personnel exposé.
En RDC, les premières alertes remontent au 22 mars 2025 dans le parc national de Virunga, où plusieurs buffles et hippopotames sont morts.
Les équipes sur le terrain mènent actuellement des campagnes de sensibilisation dans les communautés riveraines et poursuivent la vaccination du bétail afin de briser la chaîne de transmission.
Protéger les animaux, c’est aussi protéger les humains. La RDC, avec le soutien de l’OMS, agit avec détermination pour freiner l’épidémie et renforcer sa sécurité sanitaire.